Yémen : onze millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU
Yémen : onze millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU
Le Monde.fr avec AFP
A cause d’un conflit qui dure depuis 2015, le pays est confronté à une épidémie sans précédent de choléra, à l’absence de services médicaux et à un besoin crucial d’aide alimentaire.
Plus de onze millions d’enfants yéménites ont besoin d’aide humanitaire, selon l’ONU. / KHALED ABDULLAH / REUTERS
La crise humanitaire s’aggrave au Yémen. A cause d’une guerre qui dure depuis 2015 dans le pays, plus de onze millions d’enfants yéménites ont besoin d’assistance humanitaire, a alerté lundi 23 octobre le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Selon l’organisation, ces enfants sont les victimes directes de la pire crise alimentaire dans le monde, d’une épidémie sans précédent de choléra et de l’absence d’accès aux services médicaux et à l’aide humanitaire.
D’après cet organe de l’ONU, le système d’éducation yéménite est également au bord de l’effondrement. Plus de cinq millions d’enfants risquent en effet d’être privés de leur droit à être scolarisés.
Au moins 10 000 morts depuis 2015
Le conflit entre les forces gouvernementales et les forces houthistes, qui dure depuis 2015, a fait au moins 10 000 morts, dont la moitié de civils. Les forces gouvernementales ont été chassées de la capitale Sanaa par des rebelles houthis, accusés d’être soutenus par l’Iran, et qui se sont alliés à des unités militaires fidèles à l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh (1990-2012). En mars 2015, les forces gouvernementales avaient reçu le soutien d’une coalition militaire arabe emmenée par l’Arabie saoudite.
De nombreuses ONG dénoncent depuis plusieurs mois les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones les plus affectées, notamment dans le nord-ouest. Elles dénoncent autant le gouvernement officiel d’Abd Rabbo Mansour Hadi – le seul reconnu au niveau international – et ses alliés étrangers de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite, que les rebelles houthistes, alliés à l’ex-président Ali Abdallah Saleh.
Pour répondre aux appels des ONG, les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont approuvé, fin septembre, l’envoi d’experts internationaux pour au moins un an. Cette équipe, supervisée par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, est chargée de constater les violations des droits de l’homme et d’en désigner les responsables.