En passe de devenir le plus jeune dirigeant du monde, Sebastian Kurz a ouvert la voie, mardi 24 octobre, au retour au pouvoir de l’extrême droite en Autriche. Le leader conservateur, vainqueur des élections législatives du 15 octobre, a annoncé mardi qu’il invitait le FPÖ (Freiheitliche Partei Österreichs) à des négociations exclusives en vue de la formation d’une coalition de gouvernement.

En tant que dirigeant du parti majoritaire, l’ÖVP (Österreichische Volkspartei), Sebastian Kurz, 31 ans, a été chargé par le président autrichien, Alexander Van der Bellen, de former le prochain gouvernement.

« L’Autriche mérite la formation rapide d’un gouvernement stable », a déclaré M. Kurz, qui espère y aboutir « avant Noël dans tous les cas ».

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Un gouvernement minoritaire en « plan B »

« J’ai décidé par conséquent d’inviter (le chef du FPÖ), Heinz-Christian Strache, et le FPÖ, aujourd’hui, à prendre part à des négociations de coalition », a annoncé Sebastian Kurz lors d’une conférence de presse au siège de sa formation, à Vienne, ajoutant qu’en cas d’échec, un gouvernement minoritaire ferait un « bon plan B ».

Le Parti de la liberté d’Autriche pourrait ainsi revenir au pouvoir, dix-sept ans après y avoir été appelé par un autre conservateur, Wolfgang Schüssel. Cette initiative avait à l’époque provoqué un tollé européen.

L’appel de Sebastian Kurz était attendu, puisque dès samedi, il avait dit avoir eu une discussion préliminaire « des plus positives » avec le leader du FPÖ, Heinz-Christian Strache. M. Kurz a toutefois assuré mardi qu’« une orientation proeuropéenne claire » était un prérequis pour entrer dans son gouvernement.

M. Kurz s’est ainsi dirigé vers le troisième arrivé du scrutin du 15 octobre, puisque ce sont les sociaux-démocrates du chancelier sortant, Christian Kern, qui sont arrivés en seconde position, avec 26,9 % des suffrages exprimés, selon les estimations au soir du vote. L’ÖVP avait décroché 31,5 % des voix, et le FPÖ 26 %.

Qui est Sebastian Kurz, le futur plus jeune dirigeant du monde ?
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