Est-ce que l’enquête sur les attaques menées en Syrie avec des armes chimiques va être prolongée ? C’est la question que va se poser le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), qui doit voter mardi sa poursuite ou non, ont rapporté lundi 23 octobre des diplomates.

Cette mesure risque d’être bloquée par un veto de la Russie – alliée du régime du président syrien Bachar Al-Assad – qui souhaite en préalable pouvoir consulter un rapport devant être publié jeudi sur une attaque au sarin en avril sur le village de Khan Cheikhoun, qui avait fait plus de 80 morts.

Les Etats-Unis avaient réclamé la tenue d’un vote sur le projet de résolution présenté la semaine dernière visant à permettre au comité d’experts de l’ONU et de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) de poursuivre pendant une année supplémentaire leurs travaux pour identifier les auteurs des attaques aux armes chimiques au cours des six ans de guerre en Syrie.

L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley, avait pressé vendredi le Conseil de sécurité « d’agir maintenant » pour soutenir cette prolongation. Le mandat actuel du comité d’enquête – baptisée Joint Investigative Mechanism (JIM) – s’achève le 18 novembre.