Un Palestinien arrêté par erreur à cause d’un message mal traduit par Facebook
Un Palestinien arrêté par erreur à cause d’un message mal traduit par Facebook
Un cadre du réseau social s’est excusé, à la suite de l’arrestation par la police israélienne d’un ouvrier du bâtiment. Ce dernier avait simplement écrit « bonjour » sur Facebook.
Un cadre de Facebook a présenté ses excuses, lundi 23 octobre, à la suite de l’arrestation par erreur d’un homme palestinien par la police israélienne. Celui-ci avait publié un message sur Facebook, que le système de traduction automatique du réseau social avait mal interprété, rapporte le quotidien israélien Haaretz. Son « bonjour » a ainsi été traduit par « attaquez-les » en hébreu et « blessez-les » en anglais.
Ouvrier du bâtiment à Beitar Illit, une colonie israélienne près de Jerusalem, l’homme arrêté posait sur une photo accompagnant ce message, adossé à un bulldozer. Ce type d’engin a déjà servi à des attaques, ce qui a pu inquiéter la police. Haaretz souligne qu’« aucun officier de police arabophone n’a lu le message avant l’arrestation de cet homme ». Celui-ci a été libéré après avoir été interrogé.
« Nous lui présentons nos excuses »
« Malheureusement, nos systèmes de traduction ont fait une erreur la semaine dernière et ont mal interprété ce que cette personne a publié », a reconnu Necip Fazil Ayan, cadre dans l’équipe de traduction automatique de Facebook, interrogé par le site spécialisé Gizmodo. « Bien que nos traductions s’améliorent de jour en jour, des erreurs comme celle-ci peuvent arriver de temps en temps et nous avons pris des mesures pour ce problème en particulier. Nous lui présentons nos excuses ainsi qu’à sa famille pour cette erreur et les désagréments qu’elle a causés. »
La traduction automatique, un champ de l’intelligence artificielle, a connu d’importantes avancées ces dernières années, notamment grâce aux progrès du deep learning, une méthode d’« apprentissage profond ». Malgré cela, le chemin reste encore considérable avant d’aboutir à des traductions de niveau humain et, surtout, de pouvoir s’y fier.