Emmanuel Macron en Guyane : « Je ne suis pas venu faire des promesses, ce temps-là est fini »
Emmanuel Macron en Guyane : « Je ne suis pas venu faire des promesses, ce temps-là est fini »
Le Monde.fr avec AFP
La visite de deux jours du chef de l’Etat s’inscrit dans un climat encore tendu, près de six mois après un mouvement de contestation qui avait paralysé l’île pendant plus d’un mois.
Emmanuel Macron, le 26 octobre en Guyane. / RONAN LIETAR / REUTERS
Arrivé en Guyane jeudi 26 octobre, six mois après un mouvement social qui avait paralysé le territoire, Emmanuel Macron a prévenu qu’il n’était pas venu en « Père Noël ». « Je suis ici avec de l’ambition pour la Guyane, une exigence et une autorité de l’Etat, a-t-il lancé à Maripasoula, la plus vaste commune de France. Mais je ne suis pas venu faire des promesses, ce temps-là est fini. »
« L’Etat a fait trop de promesses qui n’ont pas été tenues. Donc je suis là pour dire les choses en vérité telles que je les vois, prendre des engagements que je saurai tenir durant mon quinquennat, et aussi assurer les éléments d’autorité indispensables sur ce territoire. »
M. Macron, qui doit rester deux jours en Guyane, a promis à son arrivée « des mesures fortes sur les sujets de sécurité, de logement, de développement économique ». Il doit par ailleurs rencontrer les militaires de la gendarmerie et des forces armées qui luttent contre l’orpaillage clandestin, et visiter le chantier d’un internat, avant de rejoindre Cayenne.
Un mois de blocage
Le chef de l’Etat est accompagné du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, attendu lui aussi pour la 22e Conférence des régions ultrapériphériques, qui se tient cette année à Cayenne, ainsi que de ministres : Jean-Michel Blanquer (éducation nationale), Annick Girardin (outre-mer) et Sébastien Lecornu (écologie)
Cette visite s’inscrit dans un climat encore tendu, près de six mois après un mouvement de contestation qui avait touché l’île pendant plus d’un mois. Les blocages, grèves et manifestations avaient pris fin le 21 avril après la signature d’un accord à trois milliards d’euros entre le gouvernement, les élus locaux et le collectif Pou Lagwiyann dékolé (« Pour que la Guyane décolle »), qui pilotait la mobilisation.