L’allocution du président catalan « suspendue » sans explication
L’allocution du président catalan « suspendue » sans explication
Le Monde.fr avec AFP
Très attendu, M. Puigdemont devait s’exprimer sur la réponse à apporter aux mesures prévues par le gouvernement espagnol, qui a décidé d’appliquer l’article 155 de la Constitution pour suspendre l’autonomie de la région.
Très attendu, M. Puigdemont devait s’exprimer sur la réponse à apporter aux mesures prévues par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. / JOSEP LAGO / AFP
Une allocution du président séparatiste catalan Carles Puigdemont, prévue à 13 h 30 jeudi 26 octobre puis reportée d’une heure, a finalement été « suspendue », a annoncé un porte-parole du gouvernement régional, sans livrer la moindre explication sur cette volte-face. Très attendu, M. Puigdemont devait s’exprimer sur la réponse à apporter aux mesures prévues par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
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Après le référendum illégal sur l’indépendance de la Catalogne du 1er octobre, largement remporté par le camp du oui, le Parlement catalan refuse de proclamer la République catalane tout en refusant de renoncer à déclarer son indépendance. Face à cette situation, le gouvernement espagnol a décidé samedi d’appliquer l’article 155 de la Constitution pour suspendre l’autonomie de la région.
Trois options sur la table
Le Parlement régional doit maintenant réagir à cette décision. Trois scénarios sont possibles :
- convoquer des élections régionales pour désamorcer la crise ;
- proclamer la République catalane et faire sécession ;
- opter pour le statu quo.
Dans le camp de M. Puigdemont, les plus radicaux sont partisans d’une déclaration unilatérale d’indépendance de la riche région aux 7,5 millions d’habitants, tandis que d’autres prônent une dissolution du parlement et des élections régionales anticipées.
Le Sénat doit décider vendredi s’il accorde au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, au titre de l’article 155 de la Constitution, ce pouvoir de destituer l’exécutif indépendantiste de la Catalogne et la mise sous tutelle de sa police, de son Parlement, de ses médias publics régionaux, pour six mois avant d’organiser en 2018 des élections.