Ce qu’il faut retenir de la situation en Catalogne, 48 heures après sa mise sous tutelle
Ce qu’il faut retenir de la situation en Catalogne, 48 heures après sa mise sous tutelle
L’ex-président catalan refuse de reconnaître sa destitution, tandis que des centaines de milliers de personnes ont défilé contre l’indépendance, proclamée vendredi.
L’essentiel
- Dimanche 29 octobre, des centaines de milliers de personnes opposées à la sécession de la Catalogne ont défilé à Barcelone ;
- La manifestation était organisée deux jours après la proclamation d’indépendance votée par le Parlement catalan et immédiatement suivie de la mise sous tutelle de la région par l’exécutif espagnol ;
- Officiellement, la Catalogne est désormais dirigée par la numéro 2 du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria. Mais Carles Puigdemont, l’ancien président, refuse de reconnaître sa destitution.
La citation
« La Catalogne, c’est l’Espagne »
Des centaines de milliers de personnes ont défilé contre l’indépendance, dimanche à Barcelone. Les manifestants ont défilé aux cris de « ils ne nous trompent pas : la Catalogne, c’est l’Espagne », ou encore « Puigdemont en prison », encadrés par un important dispositif policier.
La police municipale a estimé à 300 000 le nombre de manifestants, tandis que la Société civile catalane, l’association organisatrice, a chiffré la participation à 1,1 million de personnes. Des ordres de grandeur comparables au 8 octobre, lors de la première démonstration de force de « la majorité silencieuse », organisée une semaine après le référendum du 1er octobre, jugé illégal par Madrid.
L’image du jour
Témoignage de la profonde division de la société catalane : le défilé de dimanche à Barcelone répond au rassemblement de dizaines de milliers de personnes, vendredi soir, qui ont fêté la naissance de la « République » catalane.
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Et après
Les séparatistes ne s’avouent pas vaincus. Samedi, leur chef de file Carles Puigdemont, destitué de son poste de président catalan par Madrid, a dans une allocution télévisée appelé les siens à « s’opposer démocratiquement » à la mise sous tutelle de la région par l’Etat. Dimanche matin, l’ex-numéro deux du gouvernement catalan Oriol Junqueras, également destitué par Madrid, a également affirmé que M. Puigdemont « est et restera président ».
Madrid cherche au plus vite à reprendre en main la Catalogne. Officiellement, la Catalogne est désormais dirigée par la numéro 2 du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, et le gouvernement espagnol a convoqué des élections régionales pour le 21 décembre.