Akira Toriyama, l’auteur de « Dragon Ball », cité dans les « Paradise Papers »
Akira Toriyama, l’auteur de « Dragon Ball », cité dans les « Paradise Papers »
Le nom du célèbre mangaka apparaît dans un investissement dans une société américaine aux méthodes de comptabilité contestées.
L’auteur des mangas Dr. Slump et Dragon Ball apparaît dans les « Paradise Papers », cette vaste enquête internationale collaborative sur l’évasion fiscale, révèle le quotidien japonais Asahi Shimbun. Le nom d’Akira Toriyama apparaît dans un investissement dans une entreprise américaine immobilière aux méthodes de comptabilité jugées frauduleuses par les autorités fiscales fédérales en 2005.
L’intéressé ne s’est pas estimé en mesure de répondre aux questions de la presse :
« Etant donné mon emploi du temps surchargé, je ne m’occupe pas moi-même de mes impôts, donc je ne peux vraiment rien en dire. »
Le mangaka a toujours affiché un rapport désinvolte à ses finances. En 1982, Akira Toriyama était déjà la 35e plus grosse fortune de tout le Japon et la première dans la catégorie des artistes. « L’argent et les choses comme ça, j’ai du mal à me représenter [les sommes]… », avait-il esquivé lors d’une rare interview télévisée sur Asahi TV.
L’épingleur épinglé
Dépassé par le succès phénoménal de Dr. Slump puis Dragon Ball, Akira Toriyama avait monté, sur les conseils de sa société d’édition, la Shueisha, une structure de gestion de ses propriétés intellectuelles et de ses avoirs, Bird Studio. En 1995 déjà, au moment de l’arrêt de son manga phare, il confiait à Weekly Playboy ne pas savoir ce qu’il s’y passait.
« C’est bien d’avoir de l’argent. A tel point que je n’ai besoin de rien. Peut-être que c’est à cause de là où j’en suis arrivé que je suis capable d’en parler ? Mais en vérité, je ne sais même pas où va mon argent. C’est Bird Studio, après tout. »
Freezer, un des personnages de « Dragon Ball », dans le jeu de combat « Dragon Ball FighterZ ». / BANDAI NAMCO
Ironiquement, l’un de ses personnages les plus célèbres, Freezer l’extraterrestre sadique, est inspiré des investisseurs immobiliers véreux, a-t-il lui-même confié lors d’une interview de 1995 dans le recueil Dragon Ball : Daizenshû 2 : Story Guide.
« J’ai conçu Freezer au moment de la bulle [financière japonaise de la fin des années 1980], et les spéculateurs immobiliers étaient les pires personnes de toutes. Donc, j’ai fait de lui le plus grand propriétaire terrien de l’univers. »