L’Institut français de la mode distingué dans le classement mondial Business of Fashion
L’Institut français de la mode distingué dans le classement mondial Business of Fashion
Par Adrien de Tricornot
L’école parisienne est considérée par le site spécialisé comme la meilleure formation en management et le deuxième master de mode au monde, derrière Central Saint Martins de Londres.
Défilé Christian Dior prêt-à-porter printemps-été 2018, à Paris, le 26 septembre. / FRANCOIS GUILLOT / AFP
L’Institut français de la mode (IFM) prend la tête du classement mondial 2017 des formations en management de la mode réalisé par le site d’information Business of Fashion (BoF), spécialisé dans l’industrie du luxe et du design. L’école parisienne devance ainsi la Fashion business school du britannique London college of fashion, ainsi que l’université américaine Savannah college of arts and design (SCAD) dans cette catégorie, qui ne compte néanmoins que dix établissements pour sa première édition.
Et l’IFM a également d’autres motifs de satisfactions puisqu’elle se classe en deuxième position mondiale dans la catégorie des diplômes de niveau master, parmi trente établissements dans le classement des formations à la mode et au design de Business of Fashion, publié en même temps, et dont c’est la troisième édition. L’IFM y gagne en effet une place et se hisse au même niveau que le Royal college of arts de Londres, désormais deuxième ex æquo avec elle.
Ce palmarès des écoles de mode 2017 reste cependant dominé, comme l’an dernier, par le collège d’art et design Central Saint Martins de Londres, qui conserve la première position mondiale tant pour les formations de niveau licence (« undergraduate »), pour lesquelles cinquante écoles ont été évaluées, que pour celles de niveau master (« graduate »).
Les résultats inégaux des écoles françaises
Les écoles non-britanniques, qui avaient dominé les premières éditions, perdent néanmoins du terrain au profit de leurs concurrentes. Derrière Central Saint Martins, dans la catégorie undergraduate, les concurrentes les mieux placées sont désormais américaine – la Parsons school of design, deuxième, gagne trois places – et belge : l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, troisième, prend une place. A noter que le Shenkar college of engineering, design and art (Israël) progressant de quatre places en un an, pour terminer sixième.
Dans la catégorie graduate, outre les bons résultats de l’IFM, on peut également noter le bond du Fashion institute of technology de New York, qui passe de la dixième à la cinquième position. Il est suivi par deux institutions japonaises : la Bunka fashion graduate university, qui entre en sixième position, et la Bunka Gakuen university, qui garde sa septième place.
Les résultats des écoles françaises, eux, sont inégaux : dans la catégorie undergraduate, Esmod international rétrograde de la quinzième à la 23e place, alors que l’école de la Chambre syndicale de la couture parisienne y monte de la 38e à la 29e place. Du côté des formations « graduate », derrière l’IFM, Esmod est passé de la sixième à la dixième place, tandis que l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, elle, fait son entrée en 28e position des formations « graduate ».
Pour sa méthodologie, le magazine s’appuie à la fois sur les données envoyées par 73 écoles dans vingt pays, les réponses de plus de 10 000 de leurs étudiants et anciens diplômés, et sur les retours de quelque 75 professionnels des ressources humaines du secteur. Les critères retenus sont l’influence de l’école (réputation, sélectivité, récompenses, etc.), la qualité de la formation, et la valeur à long terme (insertion professionnelle, réseau d’anciens, etc.).