Nouvel examen de la demande de remise en liberté du principal suspect de l’attentat de la rue Copernic
Nouvel examen de la demande de remise en liberté du principal suspect de l’attentat de la rue Copernic
Le Monde.fr avec AFP
Extradé du Canada en novembre 2014, Hassan Diab est mis en examen en France comme auteur présumé de l’attentat qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés, le 3 octobre 1980, devant une synagogue.
Hassan Diab, à Paris, le 24 mai 2016. / BERTRAND GUAY / AFP
Un juge des libertés et de la détention a demandé une nouvelle fois, lundi 6 novembre, que la détention provisoire d’Hassan Diab, principal suspect de l’attentat de la rue de Copernic en 1980 à Paris, ne soit pas prolongée au-delà du 14 novembre et qu’il soit placé sous bracelet électronique. Le ministère public ayant fait appel, il reviendra à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris de se prononcer vendredi.
Extradé du Canada en novembre 2014, Hassan Diab, 63 ans, est mis en examen en France comme auteur présumé de l’attentat de la rue Copernic, qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés, le 3 octobre 1980, devant une synagogue.
« C’est une situation absolument exceptionnelle : quatre juges ont décidé à huit reprises que notre client devait être remis en liberté. L’obstination du parquet de Paris dans ce dossier n’a rien de judiciaire mais n’est que politique », ont déploré les avocats de M. Diab William Bourdon, Apolline Cagnat et Amélie Lefebvre.
Plusieurs éléments à charge avaient nourri le dossier de l’ex-juge d’instruction un temps en charge du dossier, Marc Trévidic, notamment une ressemblance entre Diab et les portraits-robots d’un suspect, la découverte en 1981 à Rome d’un passeport à son nom avec des tampons d’entrée et de sortie d’Espagne, d’où serait parti le commando, des expertises graphologiques ou encore le témoignage d’un couple mettant en cause Diab comme appartenant aux groupes palestiniens au début des années 1980.
Mais Hassan Diab assure qu’il se trouvait à Beyrouth lors des faits pour passer ses examens à l’université et plusieurs témoins ont corroboré cette version.
Son ex-épouse, Nawal Copty, entendue en avril, a affirmé qu’il l’avait bien accompagnée à l’aéroport de Beyrouth le 28 septembre 1980, une date à laquelle le porteur du passeport retrouvé à Rome se trouvait déjà en Europe d’après des tampons sur le document. Deux autres témoins se sont montrés « catégoriques » pour affirmer qu’il avait passé les examens avec eux en 1980 et 1981.