La capitalisation boursière de General Electric a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier. / Stephane Mahe / REUTERS

Elle était annoncée, et redoutée. Les contours de la sévère restructuration de General Electric (GE), le conglomérat industriel américain, ont été dévoilés, lundi 13 novembre à Boston, par son directeur général, John Flannery.

M. Flannery a pris la direction du groupe le 1er août avec pour mission de donner un nouveau souffle à GE. Après avoir échoué à anticiper le retournement des marchés pétrolier et énergétique, le groupe s’est séparé entre autres, au cours des dernières années, des studios Universal, de la chaîne de télévision NBC et de ses actifs financiers et activités dans l’électroménager.

  • Priorité sur l’énergie, la santé et l’aéronautique

Le groupe a annoncé son intention de céder pour plus de 20 milliards de dollars (17 milliards d’euros) d’actifs dans le cadre d’un recentrage de ses activités sur l’énergie, les équipements médicaux et l’aéronautique.

GE a expliqué vouloir concentrer ses efforts dans les domaines où il décèle le meilleur potentiel de croissance et dispose des bonnes technologies, d’une taille critique et d’une large base de clientèle installée, et où ses logiciels lui permettront d’améliorer ses performances.

  • Réduction des effectifs et baisse du dividende

La restructuration va passer par la suppression de milliers d’emplois, notamment dans la division GE Power, qui comprend les activités énergétiques du français Alstom acquises en 2015. GE prévoit également de réduire les effectifs des personnels (24 000 salariés environ) travaillant dans la recherche, dans le numérique et au siège.

Il va parallèlement ramener de 18 à 12 membres son conseil d’administration, qui accueillera trois nouvelles personnalités en 2018. La rémunération des dirigeants sera désormais liée à la performance de l’entreprise et de l’action, a ajouté M. Flannery. Les effectifs de GE ont diminué de 11 % l’an dernier comparé à 2015. GE employait en effet 333 000 personnes fin 2015 et n’en avait plus que 295 000 fin 2016.

GE a aussi fixé un objectif de bénéfice par action compris entre 1,00 et 1,07 dollar pour l’année prochaine, en baisse par rapport à sa précédente prévision. Le conglomérat, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier, ne versera plus que 12 cents par titre à ses actionnaires au titre du trimestre en cours au lieu de 24 cents comme prévu, selon un communiqué.