L’agence de notation financière S&P Global Ratings a placé la Petróleos de Venezuela SA (PDVSA), compagnie pétrolière vénézuélienne, en défaut partiel en raison du non-paiement des intérêts sur une partie de sa dette, a-t-elle annoncé dans un communiqué, mercredi 15 novembre.

Mardi après-midi, l’Association internationale des produits dérivés (ISDA – International Swaps and Derivatives Association), qui regroupe les créanciers vénézuéliens, se réunissait pour déterminer si le groupe pétrolier public était en défaut de paiement. Elle avait renoncé à un vote dans l’immédiat, faute d’informations suffisantes pour se prononcer. Mais l’agence Fitch a décidé, seule, de dégrader la note des emprunts de PDVSA, avant que Standard & Poor’s ne lui emboîte le pas.

« Doutes sur la capacité à payer »

La note de PDVSA est baissée de CC (« très vulnérable ») à « SD » (défaut partiel de paiement), a fait savoir S&P. L’abaissement de la notation a été provoqué par le non-paiement des intérêts sur des dettes à échéances de 2027 et 2037, selon l’agence. Le groupe étatique accumule un retard de paiement de 1,16 milliard de dollars.

« Etant donné les sanctions actuelles sur PDVSA et ses problèmes de liquidités actuels, nous doutons des capacités de l’entreprise à payer le reste de ses échéances » dans les délais, a expliqué S&P.

L’Etat vénézuélien a déjà été placé en défaut partiel de paiement par les agences S&P et Fitch. Le pays est étranglé financièrement par la chute des cours du pétrole. Il ne dispose plus que de 9,7 milliards de réserves et doit rembourser au moins 1,47 milliard d’ici à la fin de l’année, puis 8 milliards en 2018.

Le ministre des finances vénézuélien, Simon Zerpa Delgado, est arrivé mercredi matin à Moscou afin de signer un accord pour alléger, à court terme, le poids de la dette du pays envers la Russie, l’une de ses principales créancières.