« Salvator Mundi », de Leonard de Vinci, devient la peinture la chère au monde
« Salvator Mundi », de Leonard de Vinci, devient la peinture la chère au monde
Le Monde.fr avec AFP et AP
Le tableau a été vendu aux enchères à New York pour 450,3 millions de dollars. Un montant qui a battu tous les records.
Lors des enchères du tableau de Leonard de Vinci « Salvator Mundi » chez Christie’s, à Londres, le 15 novembre. / JULIE JACOBSON / AP
Leonard de Vinci a pulvérisé le record de Pablo Picasso. Mercredi 16 novembre, Salvator Mundi (sauveur du monde en français) de l’artiste italien a trouvé preneur pour 450,3 millions de dollars (382 millions d’euros). De quoi faire oublier les 179,4 millions déboursés en 2015 pour Les Femmes d’Alger (version 0) du peintre espagnol. Un prix surprenant pour une oeuvre que les spécialistes voyaient adjugée autour de 100 millions d’euros.
Il a fallu dix-neuf minutes d’enchères chez Christie’s à New York pour atteindre cette somme extraordinaire. Le prix de départ avait été fixé à 70 millions de dollars (60 millions d’euros). Les enchères ont monté pas moins de 53 échelons jusqu’à 400 millions de dollars, devenus 450,3 millions avec commissions, frais et taxes. Christie’s n’a pas communiqué le nom de l’acheteur.
Cette représentation du Christ par le génie de la Renaissance est même l’oeuvre d’art la plus chère du monde, plus encore que Interchange de Willem de Koonings, vendue, sans enchères, 253 millions d’euros en septembre 2015.
Quelques dizaines de livres en 1958
La toile de 65 centimètres sur 45 date d’environ 1500. Jésus y est habillé en robe de la Renaissance, la main droite levée, la gauche tenant une sphère de cristal. Le parcours de cette peinture jusqu’à ce soir de novembre à New York est exceptionnel. Perdu de vue pendant un siècle et demi, Salvator Mundi a été acheté par un collectionneur britannique en 1900. Revendue en 1958 pour quelques dizaines de livres puis en 2005, l’oeuvre a été endommagée.
Elle était depuis 2013 en possession du milliardaire russe Dmitri Rybolovlev. Le propriétaire de l’AS Monaco avait alors payé 108 millions d’euros au marchant d’art suisse Yves Bouvier lors d’une vente privée.