Bernard Sainz, alias « docteur Mabuse », placé en garde à vue
Bernard Sainz, alias « docteur Mabuse », placé en garde à vue
Le Monde.fr avec AFP
Le naturopathe déjà condamné dans des affaires de dopage dans le monde cycliste est soupçonné de plusieurs infractions au code de la santé publique. Il a été interpellé à son domicile lundi.
Bernard Sainz, en juillet 2017, à son arrivée au tribunal de Caen. / CHARLY TRIBALLEAU / AFP
Le naturopathe français Bernard Sainz, surnommé « docteur Mabuse » et déjà condamné dans des affaires de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel, a été arrêté lundi 20 novembre et placé en garde à vue dans le cadre d’une nouvelle enquête.
Une information judiciaire avait déjà été ouverte à Paris il y a plus d’un an à la suite d’une enquête du Monde et la diffusion d’un reportage télévisé tourné en 2016 en caméra cachée par le magazine « Cash Investigation », le montrant en train de donner des protocoles de dopage à des cyclistes.
Bernard Sainz, 74 ans, a été interpellé à son domicile du nord-ouest de la France, a précisé une source proche de l’enquête.
« Exercice illégal de la médecine »
Il est soupçonné de plusieurs infractions au code de la santé publique. L’enquête vise des faits d’« exercice illégal de la médecine, incitation à l’usage de substances interdites aux sportifs dans le cadre d’une manifestation sportive, aide à l’utilisation de substances interdites aux sportifs dans le cadre d’une manifestation sportive et complicité d’acquisition et de détention illicite de substances vénéneuses », a détaillé à l’Agence France-Presse une source judiciaire.
Au début de septembre, Bernard Sainz, qui se présente comme « un spécialiste des médecines douces », a été condamné à neuf mois de prison ferme dans une affaire de dopage dans le monde du cyclisme amateur et semi-professionnel, malgré ses constantes dénégations. Condamnation dont il a fait appel, selon son avocat, Me Stéphane Mesones.
Il avait déjà été condamné en 2014 à deux ans de prison, dont vingt mois avec sursis pour incitation au dopage et exercice illégal de la médecine, mais aussi en 2013 à 3 000 euros d’amende dans une affaire liée à des pratiques de dopage de chevaux.