Le FBI n’avait pas notifié de nombreuses cibles des pirates russes
Le FBI n’avait pas notifié de nombreuses cibles des pirates russes
Une enquête d’Associated Press montre que la police fédérale américaine a négligé d’alerter des personnes dont les enquêteurs savaient qu’elles étaient visées par un groupe de hackeurs.
Le siège du FBI à Washington, le 1er novembre. / J. David Ake / AP
Des dizaines de personnes travaillant dans des administrations américaines n’ont pas été informées par le FBI qu’elles étaient visées par le groupe de pirates Fancy Bear, alors que la police fédérale disposait d’informations en ce sens, révèle une enquête de l’agence de presse Associated Press (AP).
Sur 80 personnes interrogées par AP, seules deux avaient été averties par le FBI que des pirates liés au groupe Fancy Bear, considéré comme l’un des bras armés du renseignement militaire russe, tentaient de pénétrer leurs boîtes e-mail. Le FBI n’a pas souhaité répondre aux questions de l’agence de presse.
Selon des sources au sein de la police fédérale, citées anonymement par AP, les enquêteurs étaient à l’époque débordés par le nombre de tentatives de piratage. D’autres éléments recueillis par AP tendent à montrer que le FBI n’a pas pris la mesure du danger – deux sociétés dont les services ont été utilisés pour diffuser les documents volés au Parti démocrate ont affirmé à l’agence de presse qu’elles n’avaient pas été contactées par le FBI.
Le rôle du FBI après le piratage des documents internes du Parti démocrate avait déjà été très critiqué peu après la publication des documents. Les enquêteurs avaient mis du temps à entrer en contact avec la direction du parti pour prévenir qu’un piratage majeur avait eu lieu.