Onze « éléments terroristes » ont été tués dans un raid des forces de sécurité dans la région d’Ismaïlia, dans le nord-est de l’Egypte, a annoncé, mardi 28 novembre, le ministère de l’intérieur.

Des affrontements ont éclaté après que les forces de sécurité ont lancé ce raid contre un lieu soupçonné d’abriter du matériel de contrebande destiné à des djihadistes dans la péninsule du Sinaï, où une attaque contre une mosquée a fait plus de 300 morts vendredi. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, avait promis le jour même une « réponse brutale » des forces de sécurité contre les auteurs de cette attaque.

Le raid de mardi a eu lieu dans le village de Gelbana, à l’est du canal de Suez, près de la frontière avec la province du Nord-Sinaï. Il est survenu après la « surveillance des déplacements de certains chefs de groupes terroristes dans le nord du Sinaï », précise le ministère dans un communiqué. Ces groupes préparaient une série d’attaques contre des infrastructures essentielles et des lieux de culte chrétiens, selon la même source.

Réseau de contrebandiers

Cette opération a également permis « d’identifier un réseau de contrebandiers impliqués dans la fourniture de moyens de communication sans fil et de soutien logistique aux groupes terroristes dans le nord du Sinaï », a ajouté le ministère. Trois membres présumés de ce réseau ont été appréhendés. Six autres personnes ont également été arrêtées dans le cadre d’une « campagne de sécurité élargie » dans le pays.

L’attaque de vendredi a visé la mosquée Al-Rawda, dans le village de Bir Al-Abd, à 40 km à l’ouest d’Al-Arich, capitale du Nord-Sinaï. Elle a été menée par une trentaine d’hommes armés portant la bannière du groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui n’a cependant pas revendiqué l’attaque. Elle a fait au moins 305 morts, dont une trentaine d’enfants, et plus de 100 blessés. Peu après le carnage, l’armée a annoncé avoir détruit plusieurs véhicules utilisés dans l’attaque et tué leurs occupants.