« Des problèmes considérables persistent, qui posent la question fondamentale de savoir si des progrès suffisants ont été enregistrés », écrit le Belge Guy Verhofstadt, le chef de file des libéraux au Parlement européen. / Jean-Francois Badias / AP

Dans une lettre à Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE, le Parlement européen a mis en garde le Royaume-Uni. « Des progrès supplémentaires sont nécessaires » sur les droits des citoyens européens au Royaume-Uni après sa sortie de l’UE et la question de la frontière en Irlande, résume un communiqué de presse accompagnant une lettre du référent pour le Brexit du Parlement européen, Guy Verhofstadt.

« Des problèmes considérables persistent, qui posent la question fondamentale de savoir si des progrès suffisants ont été enregistrés », écrit le député belge, chef de file des libéraux au Parlement européen. Une solution « satisfaisante » face aux préoccupations mentionnées dans la lettre « déterminera l’évaluation du Parlement sur la question de savoir si des progrès suffisants ont été atteints », insiste M. Verhofstadt auprès de Michel Barnier.

La notion de « progrès suffisants » est essentielle pour que l’UE à 27 décide de passer à la deuxième phase des négociations sur la future relation entre le Royaume-Uni et les Européens, en particulier sur un futur accord commercial. Le Royaume-Uni espère obtenir ce feu vert au cours d’un sommet des dirigeants de l’UE à la mi-décembre à Bruxelles.

Trois sujets prioritaires

L’Union européenne a donné jusqu’à lundi à Londres pour présenter sa position sur les trois sujets jugés prioritaires dans la négociation afin d’espérer atteindre cet objectif. Or dans le dossier du droit des ressortissants européens installés au Royaume-Uni, le Parlement « ne peut accepter aucun traitement différencié », souligne M. Verhofstadt.

L’eurodéputé met aussi en évidence le cas de la souveraineté de la Cour de justice de l’UE (CJUE), en particulier pour garantir après le Brexit, prévu pour fin mars 2019, le droit des citoyens tel que défini par l’accord de retrait. Un dossier sur lequel « les négociations ont calé » et ont « même régressé » sur certains points, regrette-t-il.

Le Parlement européen attend également du Royaume-Uni un « engagement clair » pour protéger l’accord de paix en Irlande et garantir les droits de la population de la province britannique d’Irlande du Nord.

Le troisième sujet prioritaire, à savoir le règlement des engagements financiers britanniques, n’est pas évoqué.