Depuis son discours à Ougadougou, Emmanuel Macron essuie des critiques. Il est blâmé pour ses plaisanteries et son attitude jugée « paternaliste » face au président burkinabé.

La scène remonte au 28 novembre. Après un discours à l’université de Ouagadougou, le président français s’est prêté au jeu de la séquence de questions-réponses. Une étudiante a demandé au président français combien de temps les élèves de l’université pourront profiter de la climatisation de l’amphithéâtre. Elle faisait référence à cette électricité qu’elle a qualifiée d’« énergie française », en référence à la centrale solaire de Zagtouli, financée par la France et inaugurée le lendemain. Le président Macron lui a alors répondu qu’il ne pouvait rien y faire. « Vous me parlez comme si j’étais encore une puissance coloniale ! Mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités au Burkina Faso ! C’est le travail du président ! » A sa gauche, son homologue burkinabé, Roch Kaboré, a affiché un large sourire, puis a quitté la salle, à la surprise générale. « Du coup, il s’en va… Reste là ! plaisante le président français. Du coup, il est parti réparer la climatisation », ajoute-t-il, dans l’hilarité générale.

Depuis cette épisode, la polémique enfle. De son côté, l’Elysée a nié « tout problème ». L’entourage de Kaboré assure que c’est un « non-sujet ».