Carrefour et Fnac Darty discutent d’une alliance pour mutualiser leurs achats
Carrefour et Fnac Darty discutent d’une alliance pour mutualiser leurs achats
Par Cécile Prudhomme
Les deux groupes de distribution négocient un accord portant sur les produits électroniques et électroménagers.
« Nous menons des discussions avec la Fnac pour mutualiser les achats, comme nous le faisons avec d’autres acteurs, mais il n’y a rien de conclusif à ce stade » : Carrefour a confirmé vendredi 1er décembre, les informations de BFM Business, qui annonçait sur son site Internet que le groupe de distribution négociait avec Fnac Darty un accord pour mutualiser leurs achats dans les produits électroniques et électroménagers. Des échanges auraient également eu lieu entre la Fnac Darty et son actionnaire allemand Ceconomy (ex-Metro), qui a racheté 24,3 % de son capital l’été dernier, selon BFM Business.
Les discussions entre Carrefour et la Fnac ne sont pas nouvelles, mais l’ancien PDG du groupe, Georges Plassat, ne voulait pas entendre parler d’une alliance. Elles ont donc repris depuis l’arrivée, en juillet, d’Alexandre Bompard, à la tête de Carrefour. Ce projet d’alliance ne fait pas partie du plan stratégique que la Fnac dévoilera le 5 décembre, plus de dix-huit mois après le rachat de Darty.
Une étroite surveillance de l’Autorité de la concurrence
Depuis 2014, les groupes de distribution mutualisent leurs forces et s’associent pour avoir plus de poids face aux grandes marques et ainsi réaliser des économies : alliances entre Auchan et Système U ; Casino et Intermarché ; Cora et Carrefour ; E. Leclerc et l’Allemand Rewe. Ce mouvement s’est poursuivi sur le terrain des produits non-alimentaires, avec l’annonce, en septembre 2016, d’un partenariat entre Casino et Conforama pour créer une centrale d’achat, baptisée Mano, de 1,3 milliard d’euros pour les biens durables (machines à laver, téléviseurs, ordinateurs), uniquement pour la France. Quelques semaines plus tard, Auchan et Boulanger dévoilaient un accord sur l’achat de produits électrodomestiques destinés au marché français.
Ces alliances sont étroitement surveillées par l’Autorité de la concurrence, qui peut s’autosaisir en cas de risque pour les fournisseurs ou pour la concurrence entre enseignes et doit donner son aval pour les accords générant un volume d’affaires supérieur à 3 milliards d’euros.