« La Fiancée du désert » : un voyage initiatique laborieux à travers l’Argentine
« La Fiancée du désert » : un voyage initiatique laborieux à travers l’Argentine
Par Isabelle Regnier
Cecilia Atan et Valeria Pivato filment sans finesse la rencontre de deux blocs de solitude.
L’éveil à la liberté de Teresa, employée de maison de 54 ans, qui avait passé sa vie, jusque-là, au service des autres et dans l’oubli d’elle-même. Présenté en sélection officielle à Cannes, dans la section Un certain regard, le film commence quand sa patronne lui annonce qu’elle doit se passer de ses services et lui propose d’aller travailler chez une de ses parentes, à l’autre bout du pays.
Avec son mal-être en bandoulière, Teresa s’embarque dans un voyage initiatique au cours duquel elle fait la connaissance d’un vendeur ambulant affable, qui se prend pour elle d’une affection tendanciellement paternaliste. A grand renfort de « silences qui en disent long », ces deux blocs de solitude se rapprochent timidement l’un de l’autre tandis qu’ils traversent le désert argentin en camion, et ce jusqu’à cette apothéose molle qui les verra s’abandonner à leur désir. Une épreuve.
LA FIANCÉE DU DÉSERT de Cecilia Atán et Valeria Pivato : BANDE-ANNONCE
Durée : 01:44
Film argentin et chilien de Cecilia Atan et Valeria Pivato. Avec Paulina Garcia, Claudio Rissi (1 h 18). Sur le Web : distribution.memento-films.com/film/infos/83