NDDL : les médiateurs confirment « l’absence de solution parfaite »
NDDL : les médiateurs confirment « l’absence de solution parfaite »
Construire un nouvel aéroport ou agrandir celui de Nantes ; les deux options sont « raisonnablement envisageables », selon le rapport remis mercredi au premier ministre.
Un transfert de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou son maintien, avec un réaménagement, à Nantes-Atlantique sont deux options « raisonnablement envisageables », estime le rapport des médiateurs remis mercredi 13 décembre au premier ministre, qui ne tranche pas entre les deux solutions.
Les différentes analyses de la médiation « confirment l’absence de solution parfaite, chaque option apparaissant marquée par au moins un handicap significatif sur un critère particulier », l’environnement et l’étalement urbain pour le projet de Notre-Dame-des-Landes, les nuisances sonores « significatives » pour l’aménagement de Nantes-Atlantique, soulignent dans leur rapport les experts nommés par le gouvernement pour l’aider à décider de la poursuite ou non du projet controversé.
Les médiateurs préconisent par ailleurs le « retour à l’état de droit » et l’évacuation de la ZAD « quelle que soit l’option retenue » et « dès la décision gouvernementale », attendue au plus tard à la fin de janvier, ce qu’a confirmé Edouard Philippe en recevant leur rapport.
« Le retour à l’état de droit et à une situation d’ordre public normalisée est indispensable, selon des modalités qui différeront en fonction de l’option retenue », stipule cet ultime rapport d’experts sur le projet de transfert contesté de l’aéroport nantais, qui doit être mis en ligne dans la journée.
Décision d’ici à la fin de janvier
Le gouvernement prendra « d’ici la fin du mois de janvier une décision » qui « sera claire, sera assumée », a déclaré le premier ministre, Edouard Philippe, lors de la remise du rapport des trois médiateurs sur la question. Cette décision « doit nous permettre (…) de garantir un retour à la normale, notamment s’agissant des questions relatives à l’ordre public », a-t-il ajouté.
Plus de six mois et 200 auditions ont été nécessaires à Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne et proche du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, Michel Badré, ingénieur membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et à la préfète Anne Boquet, pour boucler leur rapport.