Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, et son épouse, Auxillia, arrivent au congrès de la ZANU-PF, à Harare, le 15 décembre 2017. / Philimon Bulawayo / REUTERS

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a été formellement investi, vendredi 15 décembre, à la tête de la ZANU-PF, le parti au pouvoir, et désigné comme candidat à l’élection présidentielle de 2018.

M. Mnangagwa, 75 ans, est devenu président du Zimbabwe le 24 novembre après la mise à l’écart de Robert Mugabe, au pouvoir depuis trente-sept ans, sous la pression de l’armée et de la ZANU-PF. Sa candidature a été approuvée à Harare lors d’un congrès extraordinaire du parti, qui a également confirmé l’exclusion de Grace Mugabe, épouse de l’ancien président, et de plusieurs membres du groupe de ses partisans, baptisé G40.

La communauté internationale surveillera de près l’élection de 2018, qui doit avoir lieu avant la fin juillet. Selon certaines spéculations, le scrutin pourrait avoir lieu dès le mois de mars. Devant 6 000 délégués de la ZANU-PF, M. Mnangagwa a insisté sur la nécessité d’organiser un vote « crédible, libre, juste et transparent ».

Le président du Zimbabwe a besoin de l’aide financière de l’étranger pour redresser une économie aux abois, dans un pays dont le taux de chômage dépasse 80 % de la population active. Le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, a averti le mois dernier que cette aide dépendrait des « progrès démocratiques » réalisés par le Zimbabwe.