Dopage : le président de la fédération de football russe se retire pour se défendre
Dopage : le président de la fédération de football russe se retire pour se défendre
Le Monde.fr avec AFP
Vitali Moutko, l’homme fort du sport russe depuis près d’une décennie, a été banni à vie le 5 décembre par le Comité international olympique pour son implication dans le scandale de dopage qui secoue la Russie depuis trois ans.
Vitali MOutko, lundi 25 décembre à Moscou. / SERGEI KARPUKHIN / REUTERS
Le vice-premier ministre russe chargé des sports, Vitali Moutko a annoncé, lundi 25 décembre, « suspendre » pour six mois ses fonctions de président de la fédération russe de football. Le « Monsieur sport » de la Russie entend en effet contester sa suspension à vie des Jeux olympiques par les instances olympiques, en raison du scandale de dopage institutionnalisé.
Lors d’une conférence de presse, Vitali Moutko a annoncé son intention de saisir dès mardi le Tribunal arbitral du sport (TAS). Il a expliqué ne pas vouloir « perturber » le fonctionnement de la Fédération de football le temps des procédures, ajoutant « continuer à travailler comme vice-premier ministre tant que le président me fait confiance et à superviser la préparation au Mondial-2018 » prévu en Russie du 14 juin au 15 juillet. « Je ne démissionne pas, mon mandat reste valide », a insisté M. Moutko.
Le temps de sa suspension, la Fédération sera présidée par son directeur général Alexandre Alaïev, un ancien champion de beach soccer.
« Pression » de la FIFA
Vitali Moutko, l’homme fort du sport russe depuis près d’une décennie, a été banni à vie le 5 décembre par le Comité international olympique (CIO) des jeux Olympiques pour son implication dans le scandale de dopage qui secoue la Russie depuis trois ans.
Vendredi, le journal russe Kommersant avait affirmé, s’appuyant sur des sources anonymes, que M. Moutko s’apprêtait à démissionner de son poste à la Fédération de football en raison de la « pression » de la FIFA (Fédération0internationale de football association) liée au scandale de dopage frappant la Russie. Le vice-premier ministre de 59 ans est directement visé dans cette affaire.
Moutko, qui avait déjà occupé ce poste de 2005 à 2009, est arrivé à la présidence de la Fédération en 2015 pour remplacer Nikolai Tolstykh. Il avait été réélu en septembre 2016 pour un mandat de quatre ans dans un contexte difficile après l’élimination de la Russie dès le premier tour de l’Euro-2016, marqué par des violences des hooligans russes à Marseille au début de la compétition.
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