Pyongyang accepte l’offre sud-coréenne de discussions mardi prochain
Pyongyang accepte l’offre sud-coréenne de discussions mardi prochain
Le Monde.fr avec AFP
Une rencontre aura lieu dans le village frontalier de Panmunjom. Les discussions porteront sur les JO de Pyeongchang et les relations intercoréennes.
Des soldats sud-coréens montent la garde devant un pont menant à la zone démilitarisée où se trouve le village de Panmunjom, en Corée du Sud. / Ahn Young-joon / AP
La Corée du Nord a accepté vendredi 5 janvier la proposition sud-coréenne de discussions mardi prochain, a annoncé le ministère sud-coréen de l’unification, responsable des relations intercoréennes. « La Corée du Nord nous a faxé ce matin un message, indiquant qu’elle acceptait la proposition de discussions le 9 janvier faite par le Sud », a déclaré à l’Agence France-Presse un responsable du ministère.
La rencontre aura lieu à Panmunjom, village frontalier où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-1953).
Le porte-parole du ministère de l’unification, Baek Tae-Hyun, a déclaré aux journalistes que ces discussions porteraient notamment sur les jeux Olympiques de Pyeongchang, qui se tiennent du 9 au 25 février, et sur « la question de l’amélioration des relations intercoréennes ».
Report des manœuvres militaires de Washington et Séoul
Ce dialogue intervient après deux années de dégradation du climat sur la péninsule, au cours desquelles la Corée du Nord a mené trois essais nucléaires et multiplié les essais de missiles. Elle affirme aujourd’hui avoir atteint son objectif militaire, à savoir être en mesure de menacer du feu nucléaire l’ensemble du territoire continental américain.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un s’est servi lundi de son adresse du Nouvel An à la Nation pour, fait rarissime, tendre la main en direction du Sud.
Séoul a répondu en proposant la tenue le 9 janvier, pour la première fois depuis 2015, de discussions de haut niveau à Panmunjom.
Les deux Corées ont dès lors remis en service mercredi leur liaison téléphonique qui était coupée depuis 2016, continuant à jouer l’ouverture malgré les railleries du président américain Donald Trump qui s’était vanté d’avoir un bouton nucléaire « beaucoup plus gros » que celui de Kim Jong-Un.
Washington et Séoul ont convenu jeudi soir de reporter leurs manoeuvres militaires prévues pendant les jeux Olympiques, dans un signe d’apaisement envers le régime nord-coréen.