La Fédération française de rugby confirme Altrad comme sponsor du XV de France
La Fédération française de rugby confirme Altrad comme sponsor du XV de France
Unique candidat, le groupe de BTP a été choisi pour figurer sur le maillot des Bleus. Malgré l’enquête sur un possible favoritisme de Bernard Laporte envers le club de Montpellier, détenu par Altrad.
Le suspense avait été éventé dimanche soir par le bihebdomadaire Midi olympique : la Fédération française de rugby a confirmé, lundi 8 janvier à la mi-journée, le choix de l’entreprise Altrad pour figurer sur le maillot du XV de France jusqu’en 2023.
Sponsor maillot du XV de France : au moins 35 millions d’euros pour le rugby amateur d’ici #France2023. Le Comité D… https://t.co/JUTN2d63DY
— FFRugby (@FF Rugby)
Ce partenariat apportera « au moins 35 millions d’euros » à la Fédération sur les cinq ans à venir, une somme qu’elle reversera au rugby amateur selon la volonté de son président, Bernard Laporte. Des bonus seront liés aux résultats du XV de France.
Altrad devient le sixième partenaire officiel de la FFR. Il avait été le seul à répondre à un appel d’offres publié le 31 octobre avec une échéance fixée… au 16 novembre.
« Garde-fous »
Unique prétendant, le groupe de BTP n’avait plus qu’à voir sa proposition validée par le comité directeur. Interrogé vendredi sur CNews, Bernard Laporte avait annoncé qu’il s’abstiendrait lors du vote, « qu’on ne [lui] dise pas encore une fois qu’[il a] pris position ».
Bernard Laporte et Mohed Altrad, lors d’une rencontre entre le club d’Altrad, Montpellier, et le Stade toulousain. / FRANCK PENNANT / AFP
En effet, Laporte est soupçonné d’être intervenu pour réduire une sanction contre Montpellier, l’équipe de l’entrepreneur Mohed Altrad, alors qu’il avait signé à titre personnel un contrat d’image au début de 2017 avec cette entreprise. Un contrat auquel l’ex-ministre des sports de François Fillon a renoncé face à la polémique.
Le mois dernier, le ministère des sports a transmis ses éléments à la justice, à qui il appartiendra désormais de décider d’ouvrir une enquête pénale ou non.
Vendredi, le comité d’éthique et de déontologie du rugby français, organe de la FFR saisi par les présidents de clubs après l’affaire Altrad-Laporte, a recommandé la mise en place de « garde-fous pour garantir l’absence de toute possibilité de favoritisme de la part de la FFR vis-à-vis du club dont l’entité propriétaire est le partenaire maillot ».
Laporte s’engage
Mentionnant « la nécessité d’une mise en concurrence transparente et d’une procédure de sélection impartiale », le comité d’éthique stipule qu’un partenariat de la sorte « doit être conditionné à l’existence de garanties concernant deux points précis pour lesquels la FFR intervient dans le championnat professionnel : la désignation des arbitres et l’intervention de la commission d’appel ».
Or, le comité estime « qu’il n’a pas, en l’état, connaissance de mécanismes prudentiels envisagés par la FFR qui seraient de nature à offrir des garanties suffisantes sur ces deux points », poursuit le communiqué de la LNR.
Lundi, sur son compte Twitter, Bernard Laporte s’est engagé « à mettre en place ces dispositions dans les plus brefs délais ».
Je prends note des recommandations du rapport afin de garantir le sentiment d’impartialité qui doit s’imposer unani… https://t.co/4NN37OYY5O
— BernardLaporte_ (@Bernard Laporte)
Je m'engage au nom de la FFR, à mettre en place ces dispositions dans les plus brefs délais en collaboration avec l… https://t.co/HoqpUGEPMU
— BernardLaporte_ (@Bernard Laporte)