Le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, quitte la vie politique
Le président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, quitte la vie politique
Dans un texte diffusé mardi sur sa page Facebook, l’élu de la Drôme a annoncé qu’il comptait « démissionner de [s]on mandat de sénateur dans les semaines qui viennent ».
Le sénateur Didier Guillaume, le 24 septembre 2017 à Paris. / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
« J’ai décidé de quitter la vie politique. » Dans un texte diffusé sur sa page Facebook, mardi 16 janvier, le président du groupe socialiste (PS) au Sénat, Didier Guillaume a annoncé qu’il comptait « démissionner de [s]on mandat de sénateur dans les semaines qui viennent ».
« Même si j’ai aimé passionnément chaque mandat, je ne me suis jamais accroché trop longtemps à des fonctions : j’ai été neuf ans maire de Bourg-de-Péage, puis onze ans président du département de la Drôme et neuf ans sénateur. Je n’ai jamais oublié que les mandats politiques avaient un début et une fin, qu’ils n’appartenaient qu’aux électeurs et que les élus n’en étaient que des détenteurs provisoires. »
Vice-président du Sénat pendant trois ans
Après les élections sénatoriales de septembre, Didier Guillaume avait été réélu dès le premier tour (avec 36 voix sur 70) à la tête du groupe PS, qu’il dirige depuis 2014.
Un résultat qui n’allait pas de soi : plusieurs sénateurs socialistes ont reproché à M. Guillaume d’être trop aligné sur les positions du président de la République, Emmanuel Macron. Avant cela, M. Guillaume a également été vice-président du Sénat de 2011 à 2014, durant la présidence du socialiste Jean-Pierre Bel.
« Durant ces cinq ans, je n’ai jamais renié les engagements pris devant les électeurs, et j’ai toujours été loyal. Je continue d’être fier du bilan qui aujourd’hui contribue à la meilleure santé de la France, au service des Français. »
Dans son texte d’adieu à la vie politique, M. Guillaume dit ainsi tout le bien qu’il pense du Sénat :
« Je garde également ma fidélité au Sénat et à ce que permet le bicamérisme dans notre pays : un équilibre dans la fabrique de la loi et dans la représentation des Français. A trop vouloir aligner le Sénat sur l’Assemblée, on oublie parfois de considérer ce que l’Assemblée pourrait apprendre du Sénat. »