Carte de France de la situation des nappes phréatiques au 1er janvier 2018 selon le BRGM. / BRGM

Environ deux tiers (64 %) des nappes phréatiques présentent un niveau « modérément bas à très bas » en France, une situation « pas habituelle » en cette saison, selon le bilan au 1er janvier du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Cette « situation de basses eaux qui se prolonge jusqu’en fin d’année n’est pas habituelle. Elle traduit l’absence d’incidence notable des premières pluies automnales, qui sont très attendues pour assurer la recharge des aquifères », a fait savoir mercredi le BRGM dans un communiqué.

« Pour une grande partie du territoire, les niveaux des nappes sont inférieurs à la moyenne » : 27 % sont à un niveau modérément bas, 22 % à un niveau bas et 15 % très bas.

Après un « relatif déficit pluviométrique enregistré ces derniers mois », le mois de décembre a toutefois « été marqué par une pluviométrie excédentaire de près de 30 % », principalement dans la moitié nord de la France. Ainsi, « la situation des nappes au 1er janvier 2018 traduit un début assez timide de recharge hivernale, mais une tendance qui semble se confirmer malgré tout », note le communiqué.

Le sud de la France particulièrement touché

Près de deux tiers des points étudiés (63 %) sont ainsi en hausse, mais 12 % restent orientés à la baisse. Mais les niveaux des nappes sont hétérogènes d’une région à l’autre.

Ainsi, la situation est particulièrement défavorable dans plusieurs zones du sud de la France : les aquifères de la vallée du Rhône, surtout en aval de Lyon, qui sont à des niveaux « bas, voire très bas » et « encore globalement orientés à la baisse », le Languedoc, les nappes du sud de la Vendée et celles de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

La situation est plus favorable pour la Beauce, la nappe des calcaires de Lorraine ou encore la plaine d’Alsace.