L’exécutif veut faciliter la mise en place de péages urbains
L’exécutif veut faciliter la mise en place de péages urbains
La ministre a assuré que cette mesure ne passerait pas forcément par la création d’un nouveau prélèvement mais pourrait consister en des incitations financières.
La mesure risque de faire réagir les associations d’automobilistes. Le texte de la future loi sur les mobilités comptera de nombreuses mesures, parmi lesquelles la facilitation de la mise en place des péages urbains par les collectivités locales, selon une information du journal Les Echos.
« Aujourd’hui, la loi donne déjà cette possibilité aux collectivités locales, mais seulement à titre expérimental et pour trois ans, ce qui est trop court au vu des investissements à consentir. Il faut y remédier », a confirmé la ministre des transports, Elisabeth Borne, au quotidien.
Le péage urbain existe depuis des années dans plusieurs villes européennes, comme Londres ou Milan, mais pas en France, où l’opposition des automobilistes rejoint celle des élus, inquiets d’un potentiel effet de ségrégation sociale. A Paris, la maire socialiste Anne Hidalgo a ainsi refusé d’adopter cette mesure en octobre dernier.
Dans les villes qui l’ont mis en place, le péage urbain sert à enrayer les embouteillages, diminuer la pollution et inciter les automobilistes à recourir aux transports en commun. Le gouvernement français entend ainsi permettre aux collectivités d’encourager les comportements plus respectueux de l’environnement, comme le covoiturage ou l’achat de véhicules moins polluants.
« Péage inversé »
En revanche, selon Les Echos, la ministre assure que cette mesure ne passera pas forcément par la création d’un nouveau prélèvement. Lille envisage par exemple la création d’un « péage inversé » qui ne pénalise pas les automobilistes mais consiste à verser des incitations financières à ceux qui acceptent de circuler hors des heures de pointe.
Les Echos affirment cependant que le « principal chantier à mener » pour le gouvernement concerne les « déserts de mobilités », c’est-à-dire les zones où les alternatives à la voiture individuelles sont quasiment inexistantes.
« Aujourd’hui, 80 % des territoires ne sont pas couverts par une autorité organisatrice. Cela représente 30 % des Français dont personne n’est chargé d’organiser la mobilité », a déclaré la ministre des transports au quotidien. La future loi devrait ainsi renforcer, entre autres, le rôle des régions pour effacer ces « zones blanches » et promouvoir les offres de transports disponibles sur les territoires.