S’y retrouver dans les masters, mastères spécialisés, MSc, Masters internationaux…
S’y retrouver dans les masters, mastères spécialisés, MSc, Masters internationaux...
Par Jean-Claude Lewandowski
Des bac+5 des universités aux programmes d’appellations plus ou moins contrôlées, tour d’horizon des formations « postdiplôme ».
Les diplômes nationaux de master (DNM) des universités / Infographie Le Monde
Il y a les mastères spécialisés ou les Masters of Science des grandes écoles, les « DU » des universités à côté de leurs masters « DNM »… Sans oublier une multitude de cursus aux appellations plus ou moins contrôlées.
Masters
Enseignés presque exclusivement par les universités, les « diplômes nationaux de master » (DNM) bénéficient de la reconnaissance du ministère de l’enseignement supérieur. Leur architecture (sur deux années) et leur fonctionnement sont identiques dans toutes les universités. L’accès s’effectue uniquement après une licence. On distingue master 1 et master 2. Les frais de scolarité sont identiques partout : 256 euros par an (en formation initiale).
Mastères spécialisés (MS)
Les MS de la Conférence des grandes écoles sont des programmes de spécialité, qui visent à apporter un approfondissement (pas trop pointu, toutefois) ou une seconde compétence (en marketing ou en gestion pour un ingénieur, par exemple). Accessibles après un diplôme à bac + 5, voire bac + 4 avec 3 ans d’expérience professionnelle, les MS offrent un cursus sur 12 mois, assorti d’un stage. Ils se caractérisent par la forte implication des professionnels dans l’enseignement. Ils peuvent également être enseignés à temps partiel (le cursus est en général étendu sur deux années), voire à distance. On dénombre plus de 380 MS. Leur coût varie de 5 000 à 20 000 euros.
Masters of Science (MSc)
Proposés eux aussi par les grandes écoles, ils s’adressent en priorité à des étudiants étrangers, et sont, le plus souvent, enseignés en anglais. Les MSc sont moins spécialisés que les MS. Le recrutement s’effectue après un diplôme à bac + 4 (bachelor, voire licence). Le cursus dure 18 mois, avec 450 heures de cours et une mission en entreprise. Certains s’effectuent en alternance.
« Diplômes d’université » (DU)
Les DU sont des programmes conçus de façon très souple, qui comportent le plus souvent 150 heures de cours. Ils recrutent après une licence, mais ne doivent pas être confondus avec le « diplôme national de master » (DNM) : ils ne sont donc pas reconnus en dehors de l’institution qui les délivre. Ils peuvent être proposés en formation initiale, en apprentissage ou en formation continue.
Masters libres
Proposés par des institutions privées, ce sont des programmes créés sans aucun contrôle – ni de l’Etat ni de la Conférence des grandes écoles. Attention, certaines institutions ont tendance à entretenir sciemment la confusion entre leurs programmes et les masters « DNM ». Idem pour les « mastères », ou les « Masters of Science » de certains établissements privés, appellations inexactes et qui n’ont pas de sens véritable en France.
Masters internationaux
Il s’agit d’une particularité propre aux écoles d’ingénieurs. Certaines d’entre elles ont en effet conservé le droit de délivrer un « diplôme national de master », en deux ans, à vocation internationale, donc enseigné, en principe, entièrement en anglais. Ces masters internationaux ont donc la même « valeur » qu’un master universitaire (DNM) traditionnel.
Masters« grand établissement »
Certaines institutions comme Dauphine ou Sciences Po bénéficient du statut de « grand établissement », qui leur permet de proposer des programmes de spécialité – mais qui ne bénéficient pas du label DNM. Pour ces programmes, les institutions peuvent fixer le montant des droits de scolarité. A Dauphine, les tarifs vont de 256 (le tarif des masters « nationaux ») à 6 160 euros, en fonction des revenus du foyer. Idem pour Sciences Po Paris, avec ses masters en anglais pour lesquels les droits s’échelonnent jusqu’à 14 100 euros par an. Pour les masters en un an, le tarif est de 21 000 ou 24 000 euros.
Magistères
Ces programmes d’excellence, très sélectifs, recouvrent une troisième année de licence et deux années de master. L’accès s’effectue donc à bac + 2. Le cursus, très professionnalisant, comprend plusieurs stages. Les universités proposent une cinquantaine de magistères, qui forment au total quelque 400 diplômés par an.
MBA
D’origine anglo-saxonne, les MBA (Master of Business Administration) sont conçus pour fournir une formation intensive en management à des diplômés de toutes les disciplines (sauf le management, en principe) après quelques années d’expérience. On y balaie l’ensemble des domaines de la gestion (marketing, GRH, finance, stratégie…). Le MBA a, peu à peu, été décliné en une multitude de versions – d’autant qu’il n’existe pas de contrôle strict. On trouve ainsi des MBA spécialisés, « juniors », à temps partiel (« executive »), en ligne, « globaux »…
Et aussi
On peut encore ajouter à cette liste les « certificats » de certains établissements comme Sciences Po (formations intensives de 5 à 16 jours), d’autres encore pilotés par des entreprises (Cisco, Microsoft…) ou par des fédérations professionnelles et figurant au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Certains MOOC (« Massively Online Open Courses »), formations en ligne ouvertes à tous, permettent aussi d’obtenir une certification. Sans oublier les Bilans d’aptitude délivrés par les grandes écoles (Badge), sous forme modulaire… Bref, pour qui veut compléter son bagage initial, le choix est vaste.
« Le Monde » organise son 13e salon des masters et mastères spécialisés, samedi 27 janvier 2018
Avec la réforme de la sélection en master, qui s’effectue principalement à l’entrée du M1, il est important de se renseigner en amont sur les critères d’admission dans les différents cursus. Le 13e Salon des masters et mastères spécialisés du groupe Le Monde, organisé samedi 27 janvier aux Dockes - cité de la mode et du design à Paris, sera l’occasion d’assister à six conférences animées par la rédaction et de rencontrer près d’une centaine d’établissements – grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, universités et Instituts d’administration des entreprises (IAE) –, qui présenteront quelque 3 000 programmes, toutes spécialités confondues. L’entrée sera gratuite, la préinscription est recommandée pour éviter l’attente à l’entrée.
Plus d’informations sur salondesmasters.com
Consultez également notre dossier spécial consacré aux masters, mastères spécialisés et MSc, sur LeMonde.fr/masters-ms, et à paraître dans Le Monde daté du jeudi 25 janvier.