La Commission internationale d’enquête sur la Syrie mandatée par les Nations unies a fait savoir, mardi 6 février, que l’ONU avait ouvert une enquête sur des attaques chimiques présumées du régime syrien contre des localités contrôlées par des rebelles. « La Commission a reçu de multiples informations – qui sont actuellement en cours d’investigation – selon lesquelles des bombes contenant apparemment du chlore auraient été utilisées dans la ville de Saraqeb, dans la province d’Idlib, et à Douma, dans la Ghouta orientale », a-t-elle annoncé dans un communiqué publié à Genève.

Lundi, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, déclarait disposer « de preuves provenant de dizaines de victimes » confirmant l’usage de chlore dans les attaques menées par le régime syrien.

La Commission d’enquête internationale, présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro, avait conclu l’an dernier à la responsabilité de Damas dans l’attaque meurtrière au gaz sarin le 4 avril 2017, qui avait tué plus de 80 personnes. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, le régime Assad a été accusé plusieurs fois par l’ONU d’avoir eu recours au gaz de chlore ou au gaz sarin lors d’attaques chimiques parfois meurtrières. En janvier, il a démenti recourir à des armes chimiques, une position réaffirmée lundi par son représentant à l’ONU.