Face aux rumeurs et à la publication dans le journal « Ebdo«  d’un article le mettant en cause, Nicolas Hulot a expliqué, jeudi 8 février, sur BFMTV et RMC avoir voulu « prendre les devants » et a dénoncé les « rumeurs ignominieuses ». / LUDOVIC MARIN / AFP

Pascale Mitterrand, petite-fille de François Mitterrand et fille de Gilbert Mitterrand, est l’auteure de la plainte déposée en 2008 contre Nicolas Hulot.

« Le nom de Madame Pascale Mitterrand a été associé contre son consentement à une tempête médiatique visant Monsieur Nicolas Hulot. Elle-même et sa famille ne cautionnent en aucune manière la publicité » donnée à cette affaire, écrit l’intéressée dans un communiqué transmis vendredi 9 février à l’AFP par Me Michel Dufranc, bâtonnier du barreau de Bordeaux, et avocat de la famille.

« Elle n’est en aucune manière à l’initiative des révélations qui sont à l’origine de la médiatisation actuelle » de cette affaire révélée par Ebdo, qui n’avait pas dévoilé son identité, ce qu’a toutefois fait dès jeudi soir Le Parisien sur son site Internet.

« Elle a dit dès le départ aux journalistes d’Ebdo qu’elle ne souhaitait pas cette médiatisation, mais elle n’avait aucun pouvoir de s’y opposer », a expliqué Me Dufranc. Mme Mitterrand souligne d’ailleurs dans son communiqué que depuis le dépôt de sa plainte, en 2008, elle n’a « sous aucune forme, réactivé celle-ci, ni auprès de son protagoniste, ni auprès de quiconque ».

Plainte classée

La procureure de la République de Saint-Malo, Christine Le Crom, a confirmé jeudi soir dans un communiqué qu’une plainte pour « un fait de viol » avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot, mais classée sans suite, pour des actes qui remonteraient à 1997, quand Pascale Mitterrand avait 20 ans.

Face aux rumeurs et à la publication dans le journal Ebdo d’un article le mettant en cause, Nicolas Hulot a expliqué, jeudi 8 février, sur BFMTV et RMC avoir voulu « prendre les devants » et a dénoncé les « rumeurs ignominieuses ». Il n’a pas exclu de démissionner de son poste de ministre de la transition écologique pour protéger sa famille.

Il a reçu le soutien du premier ministre, qui dit n’avoir « aucune raison de douter de la parole » de l’ex-animateur de télévision, considéré par l’opinion comme la caution écologique du gouvernement, et d’Emmanuel Macron.

« Il n’y a pas d’affaire, il y a des rumeurs, donc le président de la République a assuré Nicolas Hulot de son entier soutien », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors du compte rendu du conseil des ministres. L’Elysée a rappelé la « jurisprudence » qui exclut tout « départ d’un ministre tant qu’il n’y a pas de mise en examen ».