Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, avec le président Emmanuel Macron, le 6 février 2018. / Benoit Tessier / AP

« Oui, bien sûr. » Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a réaffirmé, dimanche 11 février, sa volonté que le service national universel, promesse de campagne d’Emmanuel Macron dont la forme n’est pas encore définie, soit « obligatoire ».

Interrogé lors de l’émission « Questions politiques », le ministre a dit : « Ce n’est plus le service d’un an qu’on connaissait par le passé, c’est quelques semaines, un mois mais au moins on se retrouve ensemble, il y a un brassage social. »

Vendredi, la ministre des armées, Florence Parly, avait déclaré au micro de France Inter que « ce sera un service qui probablement n’aura pas un caractère obligatoire, au sens où les gendarmes viendraient rechercher le réfractaire, mais ce sera un service qu’on cherchera à rendre attractif pour les jeunes afin qu’ils soient incités à le réaliser, à la fois pour eux-mêmes, pour ce qu’ils y apprendront et aussi pour ce qu’ils pourront donner aux autres ».

A l’origine, la promesse lancée en mars 2017 par le candidat Macron était de rétablir un « service national obligatoire et universel », d’une durée d’un mois et pour l’ensemble d’une même classe d’âge, « soit environ 600 000 jeunes par an ».

« En indiquant pas obligatoire, la ministre a voulu dire pas punitif” : elle n’a pas remis en cause sa vocation universelle, c’est-à-dire ayant vocation à concerner tous les jeunes », a précisé vendredi l’entourage de Florence Parly.

La faisabilité de ce projet suscite des doutes, en raison de son coût (estimé entre deux et trois milliards d’euros par an par Emmanuel Macron pendant sa campagne) et des capacités d’accueil des armées, réduites depuis la suppression en 1997 du service militaire.

Le chef de l’État a chargé fin janvier un groupe de travail d’entamer « des travaux de préfiguration et rendre ses conclusions en avril » sur l’instauration de ce service.