Aux Pays-Bas, un programme de réinsertion pour jeunes pirates informatiques
Aux Pays-Bas, un programme de réinsertion pour jeunes pirates informatiques
Un programme expérimental nommé « Yoda » vient d’être créé aux Pays-Bas. Il oblige les jeunes hackeurs à travailler pendant les vacances scolaires pour des entreprises informatiques.
Agés de 14 et 15 ans, les deux adolescents deviendront peut-être après cette expérience des « hackeurs éthiques ». / AFP
Un nouveau programme de réinsertion pour pirates informatiques en herbe a été inauguré aux Pays-Bas, ont annoncé les autorités le 2 février.
Mis en place par la fondation Halt, spécialisée dans la délinquance juvénile, et le parquet de la province de Hollande-Septentrionale, il est nommé « Yoda », du nom du célèbre maître Jedi défenseur de la paix dans la saga Star Wars. Cette expérimentation consiste à punir les jeunes pirates en les obligeant à travailler pour des entreprises informatiques, avec dans l’idée de limiter les chances de récidives, voire de les transformer en « hackeurs éthiques ».
A 14 et 15 ans, deux jeunes de la province de Drenthe, dans le nord-est des Pays-Bas, sont les premiers à en faire les frais. Chacun son fait d’armes. Le plus âgé a été puni pour s’être introduit sur un site Web – dont le nom n’a pas été communiqué par la police – afin de subtiliser des adresses e-mail et des mots de passe. Concernant le plus jeune, il a tout simplement mis hors service le système information de son école, avec pour résultat la perturbation des heures d’examens.
« Une punition positive »
Arrêtés à l’école par la police, ils ont dû remettre leur ordinateur, élaborer un plan de sécurité pour résoudre les problèmes causés et… rédiger une lettre de candidature formelle pour l’entreprise dans laquelle ils sont obligés de travailler. La fondation Halt espère que cette expérience leur permettra de « faire de cette punition quelque chose de positif ».
Les deux cybercriminels amateurs ont donc fait pénitence pendant deux jours durant leurs vacances scolaires, dans deux des trois entreprises participant au projet. Une forme de service rendu à la communauté qui, selon le parquet, aurait beaucoup plu aux adolescents – malgré le fait de devoir travailler pendant les vacances.
Cette première phase de l’expérimentation jugée concluante, elle devrait bientôt s’étendre au reste des Pays-Bas.