Athlétisme : Lavillenie reprend le pouvoir sur la perche aux Mondiaux en salle
Athlétisme : Lavillenie reprend le pouvoir sur la perche aux Mondiaux en salle
Menacé dans sa suprématie depuis deux ans, Renaud Lavillenie a décroché son troisième titre mondial en salle dans un concours qui n’a pas atteint les sommets annoncés.
Renaud Lavillenie célèbre son troisième titre mondial en salle devant l’Américain Sam Kendricks, son rival le plus sérieux. / Matt Dunham / AP
En salle, c’est toujours lui le patron : Renaud Lavillenie a assis sa suprématie sur la perche mondiale en remportant à Birmingham son premier titre international depuis les Mondiaux en salle de Portland, il y a deux ans. Un saut à 5m90 lui a suffi pour décrocher l’or.
Ce troisième titre mondial en salle le place à une longueur de la légende de la discipline, Sergueï Bubka, et le remet sur de bons rails avant une saison en plein air dont le point culminant sera les championnats d’Europe en août à Berlin, où Lavillenie aura un titre à reconquérir.
Tous ceux qui l’avaient battu ces dernières années étaient à Birmingham : le Brésilien Thiago Braz, qui n’est plus que l’ombre du champion olympique de Rio en 2016 ; l’Américain Sam Kendricks et le Polonais Piotr Lisek, qui constituaient les plus grandes menaces et le devançaient sur le podium des championnats du monde 2017 à Londres.
Lavillenie a ménagé ses forces
Il y a une semaine, Lavillenie avait organisé et terminé deuxième du concours le plus relevé de l’histoire du saut à la perche. La densité au plus haut niveau laissait présager d’un nouveau concours historique aux Mondiaux. « On risque de devoir passer 6 mètres pour gagner le titre », disait Sam Kendricks.
En prévision d’un long concours, Lavillenie a ménagé ses forces, entamant en dernier, à 5m70, puis faisant une impasse risquée à 5m80. Mais il a été le plus intelligent dans sa gestion de l’effort. Car c’est à 5m85 que l’écrémage a été terrible.
Les jeunes espoirs de la discipline, l’Australien Marshall, le Grec Karalis et le Suédois Duplantis ont dû abdiquer, non sans avoir, pour les deux premiers, battu leur record personnel. Lisek, Kendricks et Lavillenie sont restés seuls en lice.
Trois médailles pour la France
C’est à 5m90 qu’ils se sont départagés et le Français a été le seul à franchir cette hauteur, assez largement à son deuxième essai. Kendricks, pour son dernier essai, a visé l’or à 5m95 mais sans succès...malgré les encouragements de Lavillenie.
Renaud Lavillenie champion du monde ! Le Français a remporté le concours de saut à la perche des Mondiaux en salle… https://t.co/2DZdooVtGc
— francetvsport (@France tv sport)
Le Français, assuré d’être champion du monde, a ensuite tenté 6 mètres et échoué de peu à sa première tentative.
Lavillenie Campeón del Mundo de salto con Pértiga, con 5,90. Nos regaló tres intentos sobre 6 metros, aquí el últim… https://t.co/RNn8wdg4xT
— jesuscortegoso (@Jesús Cortegoso)
L’équipe de France finit ces Mondiaux avec trois médailles dont deux en or, celles de Kevin Mayer à l’heptathlon et Renaud Lavillenie à la perche, et une en bronze, Aurel Manga sur 60 mètres haies. C’est une de moins qu’il y a deux ans et cela la situe au cinquième rang du tableau des médailles, écrasé par les Etats-Unis.
Pour le reste, les championnats du monde auront été marqués par le premier titre international de l’Américain Christian Coleman, sur 60 mètres, en 6 secondes 37 centièmes. Les Ivoiriennes Murielle Ahouré et Marie-Josée Ta Lou ont signé un étonnant doublé sur le 60 mètres féminin et l’Ethiopie a régné sur le demi-fond avec quatre médailles d’or.
Enfin, la Pologne a surpris les Etats-Unis sur le relais 4x400 mètres en les privant du titre dans la dernière ligne droite et du record du monde en salle, qui tenait depuis 2014.