Les forces syriennes déployées au sol pour reconquérir la Ghouta orientale, dimanche 4 mars. / STRINGER / AFP

L’offensive terrestre de l’armée syrienne se poursuit lundi 5 mars dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas, un territoire contrôlé désormais aux deux tiers par les forces de Bachar Al-Assad, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Appuyé par l’allié russe, le régime syrien n’a jamais caché sa détermination à reconquérir le fief rebelle, dont les 400 0000 habitants, qui vivent terrés dans des sous-sols pour échapper au pilonnage du régime, subissent au quotidien pénuries de nourriture et de médicaments. Un premier convoi d’aide humanitaire est attendu lundi, durant la trêve quotidienne de cinq heures observée depuis plus d’une semaine à l’initiative de la Russie.

Après deux semaines de combats au sol et des bombardements meurtriers qui ont tué des centaines de civils, Bachar Al-Assad a estimé dimanche que « l’opération d[eva]it se poursuivre, parallèlement à la possibilité donnée aux civils de rejoindre les territoires » du régime.

Demande d’une « enquête complète et indépendante »

Depuis le 18 février, date du lancement par le régime d’une campagne aérienne d’une rare intensité, la vie dans la Ghouta orientale est devenue un « enfer sur terre », selon les mots du chef de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Sur proposition du Royaume-Uni, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté lundi une résolution demandant que la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie « ouvre urgemment une enquête complète et indépendante sur les événements récents » dans cette région. Le mandat de cette commission est renouvelé chaque année par un vote en mars au Conseil des droits de l’homme.

Vingt-neuf membres sur les 47 Etats siégeant au Conseil des droits de l’homme ont voté pour la résolution, 14 se sont abstenus et 4 ont voté contre.