Brexit : « plusieurs milliers » d’emplois seront déplacés en France, selon Bruno Le Maire
Brexit : « plusieurs milliers » d’emplois seront déplacés en France, selon Bruno Le Maire
Le Monde.fr avec AFP
Le ministre de l’économie et des finances vante un climat favorable aux entreprises depuis l’arrivée au pouvoir du président Macron.
Le ministre de l’économie et des finances français, Bruno Le Maire, a assuré mardi 6 mars que « plusieurs milliers » d’emplois seraient délocalisés du Royaume-Uni en France en raison du Brexit. « Les délocalisations se chiffrent en milliers », a-t-il dit, ajoutant que les promesses faites aux autorités françaises concernaient « plusieurs milliers et pas plusieurs centaines » d’emplois.
M. Le Maire a toutefois ajouté que ce mouvement se ferait « progressivement et pas du jour au lendemain », évoquant un processus « de long terme ». Le ministre français s’exprimait devant la presse à Londres à l’occasion d’une visite au cours de laquelle il devait rencontrer des banquiers et des représentants des milieux d’affaires.
Les autorités politiques et financières françaises sont particulièrement actives depuis la décision des Britanniques de quitter l’UE exprimée lors du référendum du 23 juin 2016, leur sortie étant prévue pour la fin de mars 2019.
Paris vante un climat favorable aux entreprises
Pour attirer des entreprises établies à Londres, notamment financières, et troublées par les incertitudes entourant la sortie de l’UE, Paris met en avant un climat qui leur est plus favorable depuis l’arrivée au pouvoir du président de la République Emmanuel Macron. « Il est logique que la France fasse revenir des emplois en France », a dit Bruno Le Maire.
Nombre de travailleurs français, notamment dans le secteur financier mais pas uniquement, se sont installés à Londres et plus largement au Royaume-Uni depuis les années 1990 pour profiter des possibilités d’emploi et de rémunération sur place. Au-delà des Français, Paris espère convaincre de grandes banques internationales présentes à Londres de déplacer une partie de leurs activités dans la capitale française.
Vendredi, la première ministre conservatrice, Theresa May, a reconnu que les banques de son pays ne pourraient plus bénéficier du système du passeport financier qui leur permet de vendre leurs services à partir du Royaume-Uni dans toute l’Union européenne.