Toyota va arrêter de vendre des voitures diesel en Europe à la fin de 2018
Toyota va arrêter de vendre des voitures diesel en Europe à la fin de 2018
Le Monde.fr avec AFP
Les ventes de ces motorisations sont en très net recul en Europe depuis plusieurs années.
Le pionnier des motorisations hybrides essence-électrique ne vendra plus de voitures diesel en Europe à partir de la fin de cette année. « Nous ne développerons plus le diesel pour nos voitures particulières » et cette technologie sera « progressivement arrêtée » sur le marché européen, a déclaré lundi 5 mars Johan van Zyl, président de Toyota Europe, à la veille de la première journée presse du Salon automobile de Genève. « Nous ne vendrons plus » de voitures particulières diesel en Europe « à partir de la fin de 2018 », a précisé Didier Leroy, vice-président du groupe japonais au niveau mondial.
Le diesel, qui représentait en 2017 près de 15 % des ventes européennes de Toyota, contre 30 % en 2012, sera cependant maintenu en Europe pour les utilitaires du constructeur japonais. Cette technologie restera également présente dans des voitures du groupe « sur d’autres marchés » que l’Europe.
Les ventes des modèles hybrides s’envolent
Inquiets des projets d’interdiction qui menacent les modèles diesel dans plusieurs villes, les automobilistes européens s’en détournent massivement et les ventes de ces motorisations sont en très net recul en Europe depuis plusieurs années.
Toyota est, en revanche, porté par l’envol des ventes de ses modèles hybrides (+ 45 % l’an dernier en Europe), et il est perçu comme un spécialiste pour avoir investi en pionnier dans ce domaine il y a plus de vingt ans. Ces motorisations mixtes essence-électrique représentent désormais quatre immatriculations sur dix de la marque en Europe, et même six sur dix en France. Toyota veut continuer à mettre l’accent sur cette technologie et veut aussi développer des voitures 100 % électriques.
Avec cette sortie du diesel en Europe, Toyota « reste cohérent » avec la stratégie à long terme de l’entreprise, a estimé Didier Leroy. « En 2011 (…) nous avions déjà commencé à anticiper le fait que nous ne devr[i]ons plus allouer de ressources au développement de petits moteurs diesel », a-t-il dit. Ces décisions avaient été prises « avant le scandale » du diesel, affirme M. Leroy, en référence à l’affaire des moteurs truqués de Volkswagen, révélée en 2015.