Noémie, étudiante à Saint-Cyr : « Garçon ou fille, si on fait ses preuves, tout se passe bien »
Noémie, étudiante à Saint-Cyr : « Garçon ou fille, si on fait ses preuves, tout se passe bien »
Par Françoise Marmouyet
Noémie, 21 ans, est en troisième et dernière année au sein de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, qui forme les futurs officiers de l’armée de terre. Elles sont 14 femmes sur 162 élèves.
Noémie, 21 ans / D R
« Très jeune, j’étais attirée par l’univers militaire, et à 16 ans j’ai suivi une préparation de réserviste dans l’armée de l’air, avant d’intégrer l’Ecole des pupilles de l’air, à Grenoble. J’ai ensuite passé le concours de Saint-Cyr car je souhaite faire carrière dans le génie militaire, et c’est par ailleurs, selon moi, l’école qui privilégie le plus l’aspect humain dans la formation. »
Noémie, 21 ans, est en troisième et dernière année au sein de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, qui forme les futurs officiers de l’armée de terre. Elles sont 14 femmes sur 162 élèves. « Je n’ai rencontré aucune réticence liée à mon sexe au cours de ma formation, dit-elle. C’est un univers très masculin, mais cela ne m’a jamais posé problème : garçon ou fille, si on fait ses preuves, tout se passe bien. »
En revanche, la jeune femme reconnaît s’être « mis la pression sur le plan physique, davantage que les hommes ». Le stage d’aguerrissement de deuxième année, qui se déroule en Guyane, en forêt équatoriale, fut « particulièrement coriace, et avec les autres filles de la promo on s’est durement entraînées pour être au niveau et être brevetées ». Un enjeu important, « car quand on démarre en régiment après l’école avec le grade de lieutenant, avoir réussi ce genre de stage apporte une certaine crédibilité auprès de la vingtaine soldats que l’on commande ».
Six ans à sept ans après la sortie de l’école, un jeune officier peut avoir jusqu’à une centaine de personnes sous ses ordres en tant que commandant d’unité. « Le commandement on l’appréhende tous, qu’on soit fille ou garçon. Ça n’est naturel pour personne, c’est à cela qu’on est formé à Saint-Cyr », explique Noémie. Elle concède que, « en première partie de carrière, qu’on soit homme ou femme, il est difficile de concilier les sacrifices réclamés par l’engagement militaire et une vie familiale, mais la question se pose peut-être avec davantage d’acuité pour les femmes, avec la maternité ».
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