Affaire des disparues de Perpignan : Jacques Rançon « demande pardon » pour les deux meurtres
Affaire des disparues de Perpignan : Jacques Rançon « demande pardon » pour les deux meurtres
Le Monde.fr avec AFP
Accusé d’avoir mutilé, violé et tué Moktaria Chaïb, le 20 décembre 1997, et Marie-Hélène Gonzalez, le 16 juin 1998, Jacques Rançon est jugé depuis le 5 mars à Perpignan.
Jacques Rançon, devant la cour d’assises de Perpignan, le 5 mars. / RAYMOND ROIG / AFP
Il a finalement « demandé pardon », vingt ans après les faits. Jugé depuis le 5 mars pour avoir mutilé, violé et tué Moktaria Chaïb, le 20 décembre 1997, et Marie-Hélène Gonzalez, le 16 juin 1998, Jacques Rançon s’est excusé pour ses actes, lundi 12 mars devant la cour d’assises à Perpignan.
« Je demande pardon. Moktaria et Marie-Hélène n’auraient pas dû mourir. Ce que j’ai fait est très grave. Je ne sais pas dire pourquoi j’ai fait ça », a-t-il lancé. Pour un de ses avocats, Me Xavier Capelet, l’accusé « est en train de changer. (…) Il en avait marre d’entendre certains raconter des salades à la barre. En même temps, ça l’a fait réagir. »
Un peu plus tôt, lundi, M. Rançon, qui a un lourd passé de délinquant sexuel, avait également demandé pardon à l’une de ses victimes qui est venue témoigner d’une agression qui a eu lieu en 1998 dans les Pyrénées-Orientales.
La femme d’une quarantaine d’années avait été agressée par M. Rançon qui avait percuté sa voiture et tenté de l’en faire sortir en lui faisant croire que « sa voiture faisait des étincelles ». Elle avait refusé après avoir vu l’agresseur porter un couteau Laguiole. Elle avait alors alerté par téléphone son père qui avait réussi à faire fuir le prévenu en lui assénant un coup de batte de base-ball.
Une première condamnation en 1992
Jacques Rançon a déjà été condamné en 1992 à Amiens à huit ans de prison pour le viol de Nathalie qui avait été agressée au volant de sa voiture, menacée avec un couteau et forcée de monter dans la voiture de l’accusé. Ce dernier l’avait ensuite violée sur un chemin de traverse.
A la barre, lundi, la victime est revenue sur son agression : « C’est atroce, j’ai cru que je n’allais plus vivre. » Après ce viol, M. Rançon l’avait rappelé à plusieurs reprises : « Il me parlait comme si on était des potes, il voulait qu’on continue à se voir. »