« Après la guerre » : Marco rattrapé par son passé italien
« Après la guerre » : Marco rattrapé par son passé italien
Par Murielle Joudet
Ce film politique, plein de rebondissements, sur un militant d’extrême gauche accusé d’assassinat, souffre d’un traitement trop académique.
En 1985, le président de la République François Mitterrand prend l’engagement de ne pas extrader en Italie les anciens activistes et militants d’extrême gauche venus se réfugier en France. Cette « doctrine Mitterrand » prend fin en 2002. La même année à Bologne, les universités se mobilisent contre la loi travail, et l’assassinat d’un juge ravive un chapitre de l’histoire politique italienne et française.
On soupçonne Marco, ancien militant d’extrême gauche, qui habite en France depuis 20 ans, d’avoir commandité cet assassinat, et le gouvernement italien exige son extradition. Après des années de tranquillité, il est obligé de fuir avec Viola, sa fille de 16 ans. Sa famille restée en Italie est elle-même bouleversée par ce nouveau rebondissement.
Manque de crédibilité
Présenté à Cannes dans la sélection Un certain regard, Après la guerre coche toutes les cases du film politique italien plein de rebondissements. Mais ce scénario sous tension fait l’objet d’un traitement extrêmement figé et académique. Rien ne déborde dans ce énième exemple de scénario filmé dans laquelle la relation filiale, pourtant au centre du récit, souffre d’un cruel manque de crédibilité.
APRES LA GUERRE bande-annonce VOST sortie le 21-03-2018
Durée : 01:46
Film français et italien d’Annarita Zambrano. Avec Giuseppe Battiston, Charlotte Cétaire, Barbora Bobulova (1 h 32). Sur le Web : distrib.pyramidefilms.com/pyramide-distribution-catalogue/apres-la-guerre-dopo-la-guerra.html