Le comité de coordination des élus de Mayotte a annoncé, dimanche 25 mars, que les services publics des collectivités, fermés en signe de ralliement au mouvement contre l’insécurité depuis le 5 mars, rouvriraient lundi. Le comité invite également dans un communiqué « les parents à envisager le retour des enfants dans les écoles » de Mayotte, où se déroule dimanche le second tour d’une élection législative partielle.

Cette décision fait suite à la décision jeudi d’Edouard Philippe de nommer dès lundi un délégué du gouvernement « pour élaborer en liaison étroite avec toutes les parties prenantes les propositions pour l’avenir du territoire ».

Les élus se félicitent aussi que des « actions concrètes de sécurisation du territoire et des opérations de lutte contre l’immigration clandestine [soient] déjà engagées sur le terrain par l’Etat ». « Dans ces conditions, les élus appellent la population, le collectif et l’intersyndicale à envisager la levée des barrages et la suspension du mouvement », indique encore le comité.

Une demande toutefois formellement refusée par l’intersyndicale, qui a répondu par voie de communiqué dimanche : « Vous nous demandez d’envisager la levée des barrages (…) alors que vous avez déjà décidé de vous désolidariser de nos actions. » Les leadeurs syndicaux ont prévenu : « En tout état de cause, nos barrages doivent rester en place et vos services devraient connaître des perturbations. »