Attentats de Trèbes et Carcassonne : une internaute condamnée à du sursis pour « apologie du terrorisme »
Attentats de Trèbes et Carcassonne : une internaute condamnée à du sursis pour « apologie du terrorisme »
Le Monde.fr avec Reuters
Une utilisatrice de Facebook avait écrit n’avoir aucune compassion pour le boucher assassiné lors de l’attaque d’un djihadiste dans un supermarché.
Une internaute, poursuivie pour « apologie du terrorisme », a été condamnée, jeudi 29 mars, à sept mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), a-t-on appris de source judiciaire. Se présentant comme une militante de la cause animale, elle s’était réjouie de la mort d’une des victimes tuées dans l’attentat de Trèbes.
Cette productrice de fromages végans à Francazal, un village situé au sud-ouest de Toulouse, a été jugée jeudi en comparution immédiate. Le procureur avait demandé une peine entre six et huit mois de prison avec sursis. Elle avait été mise en garde à vue mercredi, après la publication d’un message insultant envers Christian Medves, boucher, tué dans l’attentat de Trèbes. « Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j’ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice », avait-elle écrit sur Facebook. Dans un communiqué, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) a condamné ces propos qu’elle juge « ignobles ».
L’association L214, qui lutte contre la maltraitance animale, se « désolidarise totalement des propos tenus par cette personne. Ils ne correspondent en aucun cas aux valeurs de paix et de respect que nous portons chaque jour à travers nos actions. L’attentat de Trèbes est un événement tragique que nous ne pouvons que condamner. Ces allégations, que nous venons de découvrir, n’engagent que la personne qui les a écrites et nous les déplorons », a rapporté La Dépêche.
Stéphane Poussier, un ancien candidat La France insoumise (LFI) aux élections législatives, a été condamné, mardi, à un an de prison avec sursis et sept ans de privation de ses droits civiques et civils pour le même chef d’accusation : il s’était réjoui sur les réseaux sociaux de la mort du colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame. L’assaillant des attentats de Trèbes et Carcassonne a tué quatre personnes.