Les Etats-Unis vont partir de Syrie « très vite », assure Donald Trump
Les Etats-Unis vont partir de Syrie « très vite », assure Donald Trump
Le Monde.fr avec AFP
Le président a évoqué le départ de ses troupes du pays à plusieurs reprises au cours d’un discours dans l’Ohio, sans toutefois donner plus de précision.
Donald Trump lors de son discours à Richfield, dans l’Ohio, le 29 mars. / Pablo Martinez Monsivais / AP
« On va quitter la Syrie très vite. » « Vraiment très bientôt. » A plusieurs reprises au cours d’un discours dans l’Ohio, jeudi 29 mars, le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé que les Américains allaient partir prochainement du pays maintenant que les djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) étaient en passe d’être totalement vaincus.
« On va bientôt avoir repris 100 % du califat, comme ils l’appellent », a-t-il ainsi fait valoir au sujet des territoires occupés par l’EI en Irak et en Syrie ces dernières années et dont le groupe a été chassé, à la fois par les forces irakiennes, le régime de Damas et ses alliés russes et iraniens, ou encore la coalition internationale menée par les Etats-Unis et leurs alliés arabo-kurdes.
« On va rentrer au pays, chez nous, où nous voulons être », a insisté M. Trump, sans donner plus de précision.
« Faire la même erreur qu’en 2011 »
Les déclarations du président des Etats-Unis semblent en contradiction avec ce que disait, mi-janvier, son ex-secrétaire d’Etat. Dans un discours sur la stratégie en Syrie, Rex Tillerson avait affirmé que l’armée, qui a déployé près de 2 000 hommes sur place, resterait dans ce pays jusqu’à la défaite totale de l’EI, mais aussi pour contrer l’influence iranienne et, au bout du compte, aider à chasser le président contesté Bachar Al-Assad.
« Il est crucial, pour notre intérêt national, de maintenir une présence militaire et diplomatique en Syrie », avait déclaré le chef de la diplomatie américaine, finalement limogé mi-mars par Donald Trump en raison de divergences sur plusieurs dossiers.
Il avait appelé à ne pas « faire la même erreur qu’en 2011 », lorsqu’« un départ prématuré d’Irak a permis à Al-Qaida de survivre » dans ce pays avant de muer pour donner vie au groupe Etat islamique.
Interrogée sur la portée des propos présidentiels, la porte-parole du département d’Etat Heather Nauert n’a pas été en mesure jeudi de préciser les intentions américaines. Mais elle a assuré ne pas être au courant d’un changement de politique en cours.