La station spatiale chinoise a été « globalement détruite » lors de sa rentrée dans l’atmosphère
La station spatiale chinoise a été « globalement détruite » lors de sa rentrée dans l’atmosphère
Le Monde.fr avec AFP
« Tiangong 1 », en vol incontrôlé depuis 2016, a fait son retour dans l’atmosphère un peu plus tôt que prévu : à 2 h 15 (heure de Paris) au-dessus du Pacifique sud.
La station spatiale chinoise Tiangong 1 a été « globalement détruite » lors de sa rentrée dans l’atmosphère lundi 2 avril autour de 2 h 15 (heure de Paris) au-dessus du Pacifique sud, a annoncé le CMSEO (China Manned Space Engineering Office), le bureau chinois chargé de la conception des vols spatiaux habités.
L’engin, en vol incontrôlé depuis 2016, a fait son retour dans l’atmosphère un peu plus tôt que prévu : le CMSEO avait annoncé auparavant que la rentrée vers la Terre s’effectuerait autour de 2 h 42, ce qui l’aurait située au-dessus de l’Atlantique sud, au large de Sao Paulo.
« La plupart des équipement ont été détruits lors de la phase de rentrée dans l’atmosphère », a assuré le CMSEO dans un communiqué.
Un « palais céleste » incontrôlable depuis mars 2016
Tiangong 1, qui signifie « palais céleste », est le premier laboratoire chinois à avoir été placé en orbite, en 2011, avant le lancement d’une station permanente en 2023. Sa taille est comparable à celle d’un autobus — 10,4 m sur 3,3 m, pour un poids de 8,5 tonnes au lancement —, elle est donc bien plus petite que la Station spatiale internationale, qui mesure 110 m sur 74 m, et pèse 400 tonnes. Elle est composée d’un laboratoire expérimental et d’un module de service, ainsi que de deux panneaux solaires de 3 mètres sur 7 chacun. Ce « palais céleste » n’est pas habité en permanence, mais il a accueilli des taïkonautes (astronautes chinois) à deux reprises.
La station spatiale aurait dû effectuer une rentrée contrôlée dans l’atmosphère à l’issue de ses missions. Ses moteurs auraient dû être pilotés du sol, pour que la désintégration se fasse dans une zone non habitée, au-dessus de l’océan Pacifique. Mais l’Agence spatiale européenne (ESA) a estimé au début de 2016 que le centre de contrôle chinois avait perdu la liaison qui permettait de piloter la station, ce qu’avaient alors nié les autorités chinoises.