Après les affrontements autour d’une usine de Montreuil, un parent d’élève condamné pour rébellion
Après les affrontements autour d’une usine de Montreuil, un parent d’élève condamné pour rébellion
Le Monde.fr avec AFP
Il était jugé, aux côtés d’un autre parent d’élève, à la suite du blocage en septembre 2017 de l’accès d’une usine au cœur de Montreuil, accusée de polluer la ville.
L’usine SNEM (Société nouvelle d’eugénisation des métaux), qui traite des pièces détachées pour les groupes aéronautiques Airbus and Safran, a été recouverte de tags après la manifestation. / MARTIN BUREAU / AFP
Un parent d’élève qui avait participé à une manifestation contre la présence d’une usine chimique près d’un groupe scolaire à Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été condamné mardi 3 avril à Bobigny à deux mois de prison avec sursis pour rébellion.
Préférant rester anonyme, le parent d’élève condamné a qualifié auprès de l’AFP la décision d’« aberrante » et « injuste », évoquant un « coup de massue ». Il affirme ne s’être jamais rebellé lors de son arrestation.
« Depuis le début, j’estime que nos actions sont proportionnées aux enjeux », a-t-il ajouté.
Il a, en revanche, été relaxé des faits de violences contre un policier pour lesquels il avait également comparu le 6 mars.
Un second parent d’élève, qui était jugé à ses côtés pour violences, a quant à lui été relaxé. Le parquet avait demandé l’abandon des poursuites.
Une usine au cœur de la ville
Le 27 septembre 2017, une petite centaine de parents d’élèves et de riverains avaient manifesté pour réclamer la fermeture « immédiate et définitive » de l’usine, qu’ils jugent « toxique ». Les manifestants avaient tenté de bloquer l’accès de l’usine, avant d’être délogés par les forces de l’ordre. Un policier avait été légèrement blessé, selon une source policière, ainsi que six manifestants. Deux parents avaient été placés en garde à vue.
Entreprise spécialisée dans le traitement chimique de pièces pour l’industrie aéronautique, la SNEM est située au cœur d’un quartier résidentiel et à proximité de plusieurs écoles.
La mobilisation contre l’usine a pris une nouvelle tournure après qu’une leucémie a été diagnostiquée chez un écolier du quartier en juin 2017.
Plusieurs séries d’analyses conduites depuis, sous l’égide de la préfecture de Seine-Saint-Denis, ont conclu à « l’absence de risque pour les populations avoisinantes » sans convaincre ces opposants.
A Montreuil des parents d'élèves ont été délogés par la police
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