L’avis du « Monde » – pourquoi pas

Dans un jardin anglais, un vieillard tout dévoué à son potager succombe à une crise cardiaque. Pour célébrer ce décès, une bande envahit le joli cottage du défunt et le saccage. Ce n’est pas Les Chiens de paille, mais cette version de Pierre Lapin n’a qu’un lointain rapport avec l’univers bucolique de Beatrix Potter dont le film se réclame.

Gags bruyants

L’aquarelle edwardienne a cédé la place aux rongeurs de synthèse qui grouillent à l’écran autour d’acteurs de chair et de sang. Dans le premier camp, Pierre Lapin, version léporidée des sales gosses du cinéma américain des années 1980, Ferris Bueller et compagnie. Il est arrogant, téméraire et se croit drôle (il parle par la voix du comique britannique James Corden). Autour de lui, d’autres lapins, tous doublés par des stars, un cochon, un cerf (qui sera l’artisan du meilleur gag du film). Contre lui, l’héritier de feu le jardinier, un Londonien maniaque (Domnhall Gleeson), qui tombe amoureux d’une gentille peintre (Rose Byrne) alliée des lapins.

Au gré de gags bruyants destinés, dans des proportions équitables, aux tout petits auxquels le film est censé s’adresser et à leurs accompagnateurs, Pierre Lapin traverse son coin de campagne anglaise avec la délicatesse d’un train à grande vitesse.

Pierre Lapin - Bande-annonce 3 - VF
Durée : 01:31

Film britannique de Will Gluck. Avec Domnhall Gleeson, Rose Byrne (1 h 30). Sur le Web : www.pierrelapin-lefilm.com et www.facebook.com/PierreLapin.LeFilm