Les chars syriens dans l’est de Douma, le 8 avril. / STRINGER / AFP

Plusieurs missiles se sont abattus tôt lundi 9 avril sur un aéroport militaire syrien dans le centre du pays, selon l’agence officielle syrienne. « Plusieurs missiles ont frappé l’aéroport de Tayfur. Une attaque américaine est soupçonnée », a rapporté l’agence SANA. Des responsables américains ont nié être à l’origine des tirs.

Ces frappes pourraient constituer des représailles après une attaque chimique présumée, samedi 7 avril, attribuée à l’aviation syrienne. Entre une quarantaine et une cinquantaine de personnes sont mortes dans la ville rebelle de Douma, près de Damas. Le président américain Donald Trump a averti Bachar Al-Assad et ses alliés qu’il faudrait « payer le prix fort » pour ce bombardement.

Le président américain et son homologue français Emmanuel Macron ont promis également dimanche une « réponse forte et commune ». Sous l’impulsion de la France, neuf pays ont demandé une réunion urgente lundi à 19 heures du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’attaque présumée samedi à Douma, selon des sources diplomatiques.

Suffocation

Selon l’ONG médicale SAMS (Syrian American Medical Society) qui compte de nombreux docteurs et infirmiers sur place, près de 500 personnes atteintes de suffocation ont afflué dans les hôpitaux de Douma, samedi, en fin de journée.

Les patients présentaient des symptômes « d’exposition à un agent chimique », selon l’organisation, comme des difficultés respiratoires, un ralentissement du rythme cardiaque et des brûlures de la cornée. « De la mousse s’échappait de leur bouche et ils dégageaient une odeur semblable à celle du chlore », affirme un communiqué de SAMS.

En 2017, dans la nuit du 6 au 7 avril, deux jours après le massacre au gaz sarin de Khan Cheikhoun, les Etats-Unis avaient lancé une cinquantaine de missiles de croisière sur un aérodrome militaire syrien, le détruisant en partie et causant la mort de quelques soldats syriens.