Londres accuse la Russie et la Syrie d’avoir refusé l’accès à la mission de l’OIAC à Douma
Londres accuse la Russie et la Syrie d’avoir refusé l’accès à la mission de l’OIAC à Douma
Le Monde.fr avec AFP
Moscou, grand allié du régime, s’était engagé à « ne pas s’ingérer » dans le travail de la mission, officiellement invitée par les autorités de Damas qui nient toute responsabilité dans l’attaque chimique présumée à Douma, dans la Ghouta orientale.
Les experts internationaux de la mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) censés enquêter sur l’attaque chimique présumée perpétrée le 7 avril à Douma, en Syrie, n’ont pas en eu accès au site, selon le Royaume-Uni.
« L’OIAC est arrivée samedi à Damas. La Russie et la Syrie n’ont pas encore autorisé l’accès à Douma », a déclaré lundi 16 avril l’ambassade britannique à La Haye dans un tweet. Ces experts, qui ont pour mandat d’enquêter sur l’utilisation éventuelle d’armes chimiques mais pas d’en identifier les auteurs, semblent ne pas encore avoir visité la ville de Douma, où l’attaque présumée a fait des dizaines de morts selon des secouristes.
Moscou, grand allié du régime, s’était engagé à « ne pas s’ingérer » dans le travail de la mission, officiellement invitée par les autorités de Damas, qui nient toute responsabilité dans le drame de Douma.
Réunion d’urgence à La Haye
L’OIAC tenait lundi à La Haye, aux Pays-Bas, une réunion d’urgence sur la Syrie, au cœur de crispations internationales. L’attaque chimique présumée du 7 avril continue de mobiliser les grandes puissances, Etats-Unis et Russie en tête, et la tension ne faiblit pas après les frappes occidentales de représailles menées samedi contre des sites militaires du régime de Bachar Al-Assad.
Ces raids d’une ampleur inédite, menés par Washington, Paris et Londres, ont été lancés malgré la présence en Syrie d’enquêteurs de l’OIAC, qui ont commencé dimanche leur mission dans le plus grand secret.
Le travail s’annonce compliqué pour ces enquêteurs, qui arrivent plus d’une semaine après les faits dans une zone passée depuis sous contrôle de l’armée syrienne et de la police militaire russe et où des opérations de déminage sont en cours.