Campus de l’Ecole des hautes études commerciales (HEC) à Jouy-en-Josas, en 2003. / PIERRE-FRANCK COLOMBIER / AFP

Dans les grandes écoles, les cursus par apprentissage regroupent « deux fois plus » d’élèves ayant un parent appartenant à la catégorie « ouvrier » que dans les cursus classiques. Et la proportion d’étudiants avec un parent issu de la catégorie socioprofessionnelle « cadres et professions intellectuelles supérieures » y est de 11 points moins élevée.

C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par la Conférence des grandes écoles (CGE) à la fin de 2017 et dont cette instance a dévoilé, jeudi 26 avril, quelques chiffres dans un communiqué.

Une communication qui s’inscrit dans le contexte de la présentation, vendredi 27 avril, par la ministre du travail Muriel Pénicaud de son projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, qui réforme la formation professionnelle, l’assurance-chômage et l’apprentissage.

L’enquête de la CGE a été réalisée auprès de 8 922 apprentis de 45 écoles (26 écoles d’ingénieur, 13 écoles de management et deux écoles d’autres spécialités) sur les 141 établissements membres de la CGE proposant des cursus en apprentissage. On y apprend aussi que la proportion de jeunes avec un parent « employé » est de 40 % plus élevée dans les formations en apprentissage que dans les formations classiques.

La raison ? « L’apprentissage permet d’attirer de nouveaux publics en offrant tout à la fois un modèle de formation et un modèle économique, précise dans le communiqué Anne-Lucie Wack, la présidente de la CGE, puisque l’apprenti est salarié et ne paie pas de droits d’inscription, limitant ainsi l’autocensure liée notamment au coût des études. »

Dans les grandes écoles de la CGE, seulement 15 % de diplômés suivent aujourd’hui la voie de l’apprentissage. L’objectif est d’atteindre « 25 % de diplômés (…) à horizon 2025 », selon la présidente de la CGE.