Meurtre d’Angélique : le suspect mis en examen pour séquestration, viol et meurtre
Meurtre d’Angélique : le suspect mis en examen pour séquestration, viol et meurtre
Le Monde.fr avec AFP
En garde à vue depuis samedi soir, David Ramault, marié et père de deux enfants, avait rapidement reconnu les faits. Il a été placé en détention provisoire.
De nombreux messages de soutiens ont été déposés à Wambrechies, où habitait la jeune Angélique. / PHILIPPE HUGUEN / AFP
Après avoir avoué samedi le meurtre d’Angélique, jeune adolescente de 13 ans, David Ramault a été mis en examen dans la nuit dans la nuit du lundi 30 avril au mardi 1er mai pour séquestration, viol et meurtre d’un mineur de moins de 15 ans, a annoncé son avocat, Eric Demey, à l’Agence France-Presse. Le suspect a été placé en détention provisoire.
Selon M. Demey, la préméditation et la récidive légale n’ont pas été retenues. David Ramault avait été condamné en 1996 pour « viol avec arme sur mineure de moins de 15 ans », « attentats à la pudeur aggravés » et « vol avec violence ». Il avait alors été inscrit au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS) entraînant des obligations qu’il a « globalement suivies », selon le parquet : « C’est-à-dire une présentation tous les ans aux services de police et le signalement de ses changements d’adresse ».
Mort liée à une « asphyxie traumatique »
En garde à vue depuis samedi soir, David Ramault, marié et père de deux enfants, avait rapidement reconnu les faits, avant d’amener les enquêteurs à l’endroit où il avait abandonné le corps de la jeune fille. Il a été retrouvé dimanche, aux alentours de 1 h 30 du matin dimanche, sur un chemin forestier de Quesnoy-sur-Deûle (Nord).
Me Demey a longuement rencontré son client lundi : « C’est un homme complètement effondré, hagard, abasourdi, en larmes. » « Il a évoqué une sorte de cauchemar. Il ne s’explique pas ce qui s’est passé. Il est très conscient de la gravité de son crime », a expliqué l’avocat mardi matin sur Europe 1.
Au cours d’une conférence de presse, lundi, le procureur de la République, Thierry Pocquet du Haut-Jussé, était revenu sur les circonstances du drame et avait expliqué que la mort d’Angélique était liée à une « asphyxie traumatique ».
L’adolescente avait disparu à Wambrechies mercredi après-midi. Elle avait laissé un mot à ses parents disant rejoindre des amies, mais n’est jamais rentrée. Les policiers avaient alors lancé un avis de recherche. Voisin d’Angélique dans le quartier de l’Agrippin à Wambrechies (Nord), David Ramault connaissait la victime.
Le suspect a expliqué aux enquêteurs que lors de son jour de repos, mercredi, en l’absence de sa famille en vacances dans le Sud, il est passé devant le jardin où jouait la jeune fille. « Il dit qu’il a eu envie d’elle et de la ramener chez lui : il dit “c’était plus fort que moi, j’étais comme dans un état second” », a expliqué le procureur.